Lachute : un deuxième féminicide en trois jours au Québec

Une deuxième femme a été tuée dans un contexte conjugal en seulement trois jours au Québec, cette fois vendredi, dans les Laurentides.

Mathieu Mc Claren est accusé du meurtre non prémédité de Patricia Lynda Thériault. L’homme de 36 ans a comparu en début d’après-midi, au palais de justice de Montréal.

Tout indique que le crime est survenu dans un contexte conjugal. Il y a une dizaine de jours à peine, Mme Thériault acceptait la demande en mariage de l’accusé.

Rappelons que vers 14h30, vendredi, les services d’urgence avaient été appelés à se rendre sur la rue Saint-Exupéry à Lachute.

Sur place, les policiers avaient interpellé un homme sur une propriété privée qui n’était pas la sienne.

Démêlés judiciaires

Rapidement, les agents s'étaient rendus dans une seconde résidence de la même rue, où le corps inanimé de la victime de 47 ans a été découvert.

Elle a été transportée en centre hospitalier, où son décès a été constaté. La Sûreté du Québec traitait alors l’affaire comme une mort suspecte.

«Je ne réalise pas encore ce qui s’est passé. Ça fait deux jours que je ne dors pas à cause de ça», a témoigné au Journal Dominic Bariteau, un voisin et ami de l’accusé.

«Je l’ai appelé pour jaser, comme d’habitude, mais ça ne répondait pas. Quand j’ai vu les policiers débarquer, je savais qu’il se passait de quoi de grave», ajoute-t-il.

D’après nos recherches, Mathieu Mc Claren a eu des démêlés avec la justice auparavant, mais n’aurait pas été condamné pour des infractions majeures.

Il s’en est par exemple tiré avec une période de probation ou des travaux communautaires.

Le trentenaire était néanmoins en attente de procès pour possession de drogue. Il avait encore à ce jour des problèmes de consommation, a-t-on pu apprendre.

72 heures plus tard

La liste des femmes tuées depuis le début de l’année s’est donc encore allongée.

Pas plus tard que mercredi, le corps de Simone Mahan, une mère de trois enfants de 45 ans, a été découvert dans une maison de la rue Jules-Dumouchel, à Châteauguay.

Son mari, Marcellin Koman M’Bo, 49 ans, a été arrêté à une quarantaine de kilomètres à l'ouest, à Saint-Stanislas-de-Kostka.

Il fait lui aussi face à une accusation de meurtre au deuxième degré.

Le couple s’est marié en 2014 au Québec, mais était toutefois en instance de divorce depuis peu, selon TVA Nouvelles.