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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

«L’accessibilité à ces armes-là est devenue un jeu d’enfant»

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TVA Nouvelles

2021-09-25T01:30:00Z
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Des politiciens se sont renvoyé la balle pendant la campagne électorale en disant qu’ils interdiraient les armes de poings, mais qu’ils laisseraient les provinces gérer le dossier. 

C’est d’ailleurs la position du premier ministre du Canada, Justin Trudeau. Donc, que faire avec ce fléau qui ne cesse de prendre de l’ampleur dans la grande région de Montréal et ailleurs? 

• À lire aussi: Des policiers hésitent à intervenir contre les gangs

Nathalie Provost, survivante de la tuerie de l’École Polytechnique de Montréal et porte-parole du regroupement PolySeSouvient, croit qu’il faut d’abord et avant tout que ce soit une priorité nationale.

«On doit améliorer le contrôle des armes à feu au Canada. On prend des décisions fédérales pour des lois sous la responsabilité fédérale, a-t-elle débattu à l’émission Denis Lévesque, vendredi soir.

«Mieux les armes dangereuses sont contrôlées, plus il y a un impact sur la sécurité de tous les Canadiens.»

Le tireur sportif Éric Dubord, lui, ne voit aucune utilité d’enregistrer les armes à feu dans le but d’en contrôler l’usage ou la possession.

«Ce qui se passe présentement, c’est que les municipalités aimeraient que le gouvernement fédéral interdise la possession des armes à feu sur son territoire. Sauf que le Code criminel prévoit déjà que personne au pays ne peut en posséder sauf ceux qui possèdent des permis.»

«Les personnes visées sont des propriétaires déjà enregistrées. Les gangs de rue, eux, n’auront jamais des permis et ne seront jamais visés.»

Or si M. Dubord dit vrai, les groupes criminels se procureront des armes d’une façon ou d’une autre. La criminologue Maria Mourani est effectivement d’avis que les gangs iront jusqu’à traverser la frontière américaine ou se tourner vers la contrebande pour y parvenir.

«La majorité des armes qui se retrouvent chez les gangs sont les armes illégales», affirme-t-elle. 

«C’est aussi devenu très facile d’en fabriquer avec les imprimantes 3D et les pièces détachées qu’on peut acheter sur internet. Donc l’accessibilité à ces armes-là est devenue un jeu d’enfant.»

Pour Guy Morin, président du regroupement Tous contre un registre québécois des armes à feu, tout est une question de «mettre les droits aux bons endroits».

«Les problèmes, au départ, sont plus sociaux. La pauvreté, la criminalité et l’immigration de première et deuxième génération qu’on n’a pas réussi à intégrer à la société, a-t-il argumenté.

«L’arme à feu est un objet. Même si on bannissait les armes légales au Canada, de propriétaires légaux, ça ne changerait rien.»

Voyez un extrait du débat dans la vidéo, ci-dessus.

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