La vraie liquidation débute à La Baie avec les soldes au centre-ville de Montréal

Vendredi, le magasin La Baie du centre-ville, bondé comme dans les belles années, était visité par des chercheurs d’aubaines attirés par la première journée de liquidation du mythique établissement.

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«Y a du bon stock», s’est enthousiasmé Éric Limoges en début d’après-midi, quand Le Journal lui a demandé si les affaires étaient bonnes.

L’ex-restaurateur de 56 ans venait de quitter Saint-Bruno en Montérégie pour passer les vêtements au crible une dernière fois, dans ce magasin qu’il a beaucoup fréquenté.

«J’ai jamais arrêté de venir», dit celui dont la grand-mère travaillait ici. Dès l’âge de 10 ans, sa mère le traînait au centre-ville; ils mangeaient chez Da Giovanni, pas loin, après.

Vendredi, Éric et sa copine Karina avaient le sourire en fouillant les présentoirs de chemises et de vestons. L’habitué de la place a même trouvé une paire de chaussures Stacy Adams à 90$ au lieu de 150$.

C’est ici qu’Éric a toujours acheté ses sous-vêtements Calvin Klein. «Y avait aussi les cardigans Ralph Lauren, à mon époque preppy», dit-il en rigolant.

Les soldes de liquidation au centre-ville sont de 40%, a constaté Le Journal. Il y a des exceptions, comme les cosmétiques, où le rabais n’est que de 10%.

Un complet Paul Smith revenait à 360$ au lieu de 1295$, vendredi.

Un veston Strellson en belle laine était à 357$ au lieu de 595$.

Fini avant l’été

Les ventes de liquidation ont débuté vendredi, dans les six magasins de la Compagnie de la Baie d’Hudson qui n’étaient pas en liquidation auparavant.

Depuis le commencement des soldes, le 1^er avril, l’entreprise a vendu pour 235 M$ de marchandises. L’ajout de ses six joyaux dans la liquidation devrait lui permettre d’atteindre 500 M$ d’ici le 15 juin, date de la mort officielle du détaillant.

«Ça démontre le pouvoir des liquidations. C’est la partie la plus payante d’une business», constate Carl Boutet, spécialiste du commerce de détail.

Avec des dettes de 1,1 milliard $, La Baie va donner ce demi-milliard aux créanciers bien avant de le remettre aux investisseurs ou aux employés.