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L'article provient de TVA Nouvelles
Culture

[VIDÉO] «La Voix»: orphelin à 10 ans en Haïti, il se construit une belle vie au Québec et rêve d'être chanteur à l'international

William Osias s'inquiète toutefois pour ses proches restés dans son pays natal.

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Photo portrait de Guillaume Picard

Guillaume Picard

2024-02-19T02:00:00Z
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Au cours des deux dernières années, la vie de William Osias a changé du tout au tout. Arrivé d’Haïti, où ses parents sont morts durant sa jeunesse, le Montréalais de 25 ans a maintenant un fils de 1 an, Will Tyler, et il est prêt à embrasser une carrière sous les projecteurs. Il s'inquiète toutefois pour ses proches demeurés dans son pays natal, ce qui l'empêche d'être totalement heureux.

Dimanche, à La Voix, seul Mario Pelchat s’est retourné sur son interprétation de la pièce Le géant de papier, de Jean-Jacques Lafond. Corneille aurait bien voulu le recruter, mais il venait tout juste de compléter son équipe.

PHOTO DE BERTRAND EXERTIER FOURNIE PAR TVA
PHOTO DE BERTRAND EXERTIER FOURNIE PAR TVA

«Je ne connaissais pas vraiment Mario, mais j’ai aimé son approche. Il m’a vraiment rassuré et a été comme un père pour moi», a dit William, dont le plus grand rêve est de devenir un chanteur connu mondialement.

Il veut profiter de cette tribune à heure de grande écoute pour montrer aux jeunes haïtiens, et par extension à tous ceux qui vivent des moments difficiles que l’on peut aller loin quand on croit en soi. Il rêve que la violence cesse en Haïti, le pays étant aux prises avec des gangs armés qui sèment le désordre, et que son peuple puisse vivre normalement, ne serait-ce qu'en pouvant travailler.

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Inquiet pour ses proches en Haïti

Même si tout va bien pour William, qui est aujourd’hui livreur, il s’inquiète beaucoup pour ses sœurs et son frère qui vivent encore en Haïti.

PHOTO DE BERTRAND EXERTIER FOURNIE PAR TVA
PHOTO DE BERTRAND EXERTIER FOURNIE PAR TVA

«Je ne suis pas vraiment heureux pour le moment parce que ma famille est en train, au moment où je vous parle, de fuir le quartier où elle vit parce que les gangs armés tuent les gens. C’est le chaos là-bas et ils sont dans la rue en ce moment. Je travaille beaucoup pour pouvoir subvenir à leurs besoins en leur envoyant de l’argent et j’essaie de les aider à trouver un logement dans un coin sécuritaire», a-t-il témoigné, disant qu’il aimerait que ses proches le rejoignent éventuellement à Montréal.

William est orphelin depuis l’âge de 10 ans. Son père, qui était caporal dans l’armée haïtienne, a été assassiné à coups de machette et son corps n’a jamais été retrouvé. Puis sa mère est décédée trois ans plus tard. William avait témoigné de ses aspirations dans un documentaire d’Artists for Peace and Justice (AFP), en 2015, dont on a pu voir un extrait à l’émission.

PHOTO DE BERTRAND EXERTIER FOURNIE PAR TVA
PHOTO DE BERTRAND EXERTIER FOURNIE PAR TVA

«La vie que j’ai vécue en Haïti, ce n’était vraiment pas facile. Mais après le tremblement de terre de 2010, j’ai pu étudier gratuitement et terminer mes études grâce à l'AFP, qui a aidé des milliers de jeunes qui n’avaient pas accès à l’éducation. Je les remercie, car si je suis quelqu’un aujourd’hui, c’est parce qu’ils ont contribué à mon parcours. Ils ont remplacé mes parents. Je remercie aussi le gouvernement de nous aider quand on arrive ici.»

Courageux, résilient et tenace, ce ne sont pas les qualificatifs qui manquent pour parler de William et de son parcours semé d’embûches. C’est la musique qui lui a permis de garder espoir.

«Peu importe ton rêve, tu peux y arriver avec de la détermination», a dit celui qui, à La Voix, dimanche, a été consolé par l’animateur Charles Lafortune après avoir craqué en partageant son enfance difficile. 

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