La voix inaudible de l’islam modéré


Joseph Facal
Richard Martineau dénonçait avec raison un réseau de fonctionnaires fédéraux musulmans qui demandent un traitement spécial en milieu de travail en vertu de leur religion.
Ces gens veulent des locaux de prière, du temps pour prier, des menus adaptés, des congés particuliers, que l’on ne serre pas la main des employées musulmanes, que l’on puisse faire ses ablutions dans les toilettes publiques, etc.
Souple
Tout cela au nom d’un milieu de travail «sain et inclusif».
On a même le culot de proposer tout cela dans un guide à l’intention de l’employeur.
À mon avis, ce devrait être l’inverse: ce serait à l’employeur de distribuer et de faire appliquer un guide sur la laïcité au quotidien dans la fonction publique fédérale.
Ça n’arrivera pas, car nous sommes dans le Canada de Justin Trudeau et du Parti libéral.
C’est l’idéologie multiculturaliste du PLC qui a servi de cheval de Troie pour la pénétration de l’idéologie islamiste dans divers milieux.
Vous aurez compris que bon nombre de ces fonctionnaires musulmans vivent dans le même univers mental que celui des professeurs faisant l’objet d’une enquête dans des écoles de Montréal et de Laval: pas trop de science, pas trop d’éducation à la sexualité, pas de soccer pour les filles et, plus largement, toute la vie subordonnée aux préceptes religieux.
Il se trouve cependant qu’au Québec et au Canada, la très grande majorité des musulmans pratiquants ne prient pas au travail, interagissent normalement avec les femmes, ne mettent pas de pression sur leur conjointe pour qu’elle se voile, ne multiplient pas les revendications.
Ils ajustent leur pratique religieuse au contexte social et culturel, car ils savent le malaise que la rigidité provoquerait.
Une conception souple et pragmatique de l’islam autorise parfaitement de regrouper les cinq prières en un moment unique et de les faire une fois de retour à la maison.
L’initiative de ce regroupement de fonctionnaires fait partie d’une stratégie plus large de pénétration de l’islam radical.
Après, ce sera autre chose, puis autre chose, puis autre chose.
Il s’agit de normaliser l’islam radical un gain à la fois. C’est une offensive de long terme.
Évidemment, cela alimente un ressentiment parfaitement compréhensible de la part de la société majoritaire, et dont la totalité des musulmans font les frais.
Ces musulmans modérés connaissent la stratégie de ces fanatiques.
Ils les ont vus à l’œuvre dans les pays qu’ils ont quittés, souvent pour s’éloigner d’eux.
Eux seuls
Je regrette vivement le silence quasi complet de ces musulmans modérés.
Qu’attendent-ils pour dénoncer ces dérives?
Ils n’ont pas le temps? Ils sont trop occupés? Cela ne les regarde pas?
La vérité, qu’ils rechigneront à admettre, est qu’ils sont intimidés, qu’ils ne veulent pas «se mettre dans le trouble».
Mais leur silence et leur inaction permettent à la tumeur intégriste de se répandre et de les discréditer tous.
C’est d’autant plus regrettable qu’ils seraient les mieux placés pour stopper cela.