La Ville de Lévis anticipe un surplus budgétaire de 5,7 M$ en 2022


Jean-Luc Lavallée
Malgré le contexte inflationniste actuel, l’administration Lehouillier, à Lévis, s’en tire à bon compte. Elle anticipe un surplus budgétaire de 5,7 M$ d’ici la fin de l’année 2022.
Bien que ce surplus soit nettement en deçà des excédents records de 28 M$ (en 2021) et 32,9 M$ (en 2020) depuis deux ans, la Ville de Lévis se félicite, cette fois, de réussir à boucler son budget à l’encre verte dans un contexte où les dépenses ont explosé et tout coûte plus cher.
À titre de comparaison, sa voisine sur l’autre rive du Saint-Laurent, la Ville de Québec, anticipe un excédent moins élevé de 2,4 M$, alors que son budget est cinq fois plus imposant.
Le maire Gilles Lehouillier a encensé la gestion « rigoureuse et responsable » de son équipe en mêlée de presse lundi après-midi, avant la séance du conseil municipal en soirée. Pour lui, le surplus de 5,7 M$ illustre un « retour à la normale » après des années de surplus exceptionnels grâce à l’aide gouvernementale ponctuelle accordée pour faire face à la pandémie.
« Il ne faut pas oublier que le gouvernement (Legault) avait injecté beaucoup d’argent dans les municipalités », a rappelé le maire de Lévis. Trop ? Non, assure-t-il. Les surplus des dernières années lui ont permis, dit-il, de payer des dépenses imprévues pour la consommation d’énergie, de « renflouer les réserves » financières liées au déneigement ou l’autoassurance puis de développer le territoire et les parcs industriels.
Droits de mutation en hausse
En décortiquant les chiffres de 2022, on remarque une prévision de revenus additionnels de 2,7 M$. Combinée à une réduction des dépenses de 3 M$, cela se traduit par un excédent de fonctionnement de 5,7 M$ qui représente 1,7 % du budget total de 333,3 M$.
Les recettes de la Ville ont été gonflées, notamment, par une hausse des transferts des gouvernements supérieurs (+ 2,5 M$), des droits de mutation (taxe de bienvenue) plus élevés que prévu de 1 M$ ainsi que des revenus additionnels de 1,1 M$ provenant de la Direction des transports et de la mobilité durable. Ajoutons à cela des revenus d’intérêts bancaires supérieurs aux projections (+ 835 000 $).
En revanche, les revenus découlant des activités aquatiques ont piqué du nez de près de 800 000 $. La gestion animalière a également rapporté 247 000 $ de moins que prévu.
Dans la colonne des dépenses, la Ville a épargné 2,1 M$ en salaires, 1,2 M$ en intérêts sur le passif des régimes de retraite et a économisé 1,1 M$ pour le service de la dette. L’entretien de sa flotte de véhicules lui a toutefois coûté plus cher (+ 350 000 $), tout comme l’entretien horticole et arboricole (+ 265 000 $) et la collecte des matières résiduelles (+ 224 000 $).
Élection partielle en février
Les élus de Lévis ont également confirmé la date du scrutin partiel dans Christ-Roi afin de combler le poste laissé vacant par l’ex-conseillère Andrée Kronström, qui a démissionné récemment afin de privilégier sa carrière de coroner.
L’élection partielle aura lieu le 19 février prochain. Le budget nécessaire pour la tenue de cette partielle est évalué à 281 000 $. Le parti du maire, Lévis Force 10, n'a pas encore annoncé le nom de celui ou celle qui tentera de succéder à Mme Kronström.
Le parti d'opposition Repensons Lévis, représenté par un seul élu (Serge Bonin) à l'hôtel de ville actuellement, tiendra quant à lui une course à l'investiture dans les prochaines semaines. Au moins trois candidats seraient sur les rangs. Le chef du parti, Elhadji Mamadou Diarra, pourrait se lancer dans la course mais il n'a toujours pas confirmé ses intentions.