«La vie ne sera plus pareille sans elle»: un chauffard coupable d’avoir tué une mère de famille

Un chauffard de 39 ans pourrait se retrouver 12 mois derrière les barreaux pour avoir enlevé la vie d’une maman dans une collision alors qu’il avait effectué un dépassement très dangereux.

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«Ce jour a été le plus terrible de mes 58 ans. La sensation de perdre la moitié de moi. Personne ne veut savoir ce que c’est de perdre un enfant aussi tragiquement. [...] La vie ne sera plus pareille sans elle», a écrit dans une lettre lue devant le tribunal Laurraine Beaupré, la mère de la victime.

Paul-André Côté a plaidé coupable cet avant-midi au palais de justice de Saint-Hyacinthe de conduite dangereuse ayant causé la mort de Martine Beaupré, une mère de famille de 33 ans.  

Deux enfants affectés

«De voir deux enfants sans leur mère. Ils dépendaient d’elle. [...] Ils ne sont plus pareils. Ils n’ont plus la même joie de vivre», a souligné dans sa lettre M^me Beaupré. 

L’accident tragique est survenu le 13 novembre 2020 sur le rang Charlotte, à Saint-Liboire, en Montérégie.

La victime a ralenti pour procéder à un virage à gauche dans une entrée de cour afin d’aller porter un lunch à son conjoint. Quelques véhicules la suivaient à ce moment et ont eux aussi ralenti, dans la zone de 90 km/h. 

C’est alors que l’accusé a décidé d’accélérer pour procéder à une manœuvre de dépassement dans la voie inverse. 

«Entièrement de sa faute»

«C’est au moment où madame s’est engagée pour tourner que monsieur va la percuter. [...] C’est entièrement de sa faute», a affirmé M^e Sandra Bilodeau, procureure de la Couronne.

Selon ses explications devant le tribunal, l’accusé roulait à une vitesse d’environ 120 km/h dans les secondes qui ont précédé l’impact. Il a tenté de freiner et d’éviter le véhicule de la victime, sans succès.

Le décès de la mère de famille a été constaté peu de temps après.

«Ça fait un peu plus de deux ans et je ne m’en remets pas encore. Je ne sais pas si je vais m’en sortir un moment donné, c’est l’enfer sur terre», a décrit la mère de Martine Beaupré, toujours dans sa lettre. 

Suggestion commune

Une suggestion commune a été présentée au juge Sacha Blais, soit une peine d’incarcération de 12 mois et une interdiction de conduire durant 3 ans.

Or, le magistrat a décidé de reporter le prononcé de la peine au 3 février prochain, afin de «bien pouvoir l’expliquer» aux proches de la victime.