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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

«La vie est un conte de fous»: Lynda Lemay à son meilleur

Sébastien St-Jean / Agence QMI
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Samuel Pradier

2022-06-11T02:14:30Z
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Les retrouvailles entre Lynda Lemay et le public montréalais ont été réjouissantes, vendredi, au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts, dans le cadre des Francos de Montréal.

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L’attente a valu la peine, tant le spectacle de la chanteuse a été intense, émouvant et généreux.

En amorçant la soirée avec Le Monde, Lynda Lemay installe rapidement son univers dans lequel même les situations les plus difficiles ou les plus touchantes sont toujours sauvées par l’espoir et l’optimisme.

«On est enfin aux Francos, a-t-elle lancé après la première pièce. Je ne me rappelle même pas quand c’était ni dans quelle salle, la dernière fois que je suis venue à Montréal. Ça fait tellement longtemps. Merci d’être au rendez-vous.»

Simplement accompagnée de son complice, Claude Pineault, qui alterne entre piano, guitare acoustique et guitare électrique, elle a enchaîné avec plusieurs chansons extraites des cinq derniers albums qu’elle a récemment sortis, dans le cadre de son projet de onze albums de onze chansons en 1111 jours.

Fidèle à son habitude sur cette tournée, la chanteuse a demandé à ses admirateurs, il y a quelques jours, de lui envoyer des demandes spéciales sur ses réseaux sociaux. Tout au long de la soirée, elle a donc interprété des chansons pour les uns et les autres. Elle a ainsi répondu à Francine, qui a récemment perdu sa jumelle, en lui chantant un extrait de Jumelle, une chanson de 2010. Plus tard, elle a aussi revisité l’inénarrable La visite pour Claudia, ou encore Comment veux-tu que j’sache, une chanson qu’elle n’avait jamais faite sur scène, pour France.

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Pour Mon drame, qui parle de la transidentité et qu’elle interprète en duo et réarrange différemment sur chacun des albums de son projet, elle en a livré une version originale pas encore enregistrée.

Humour et autodérision

Taquine et chaleureuse, l’humour a toujours fait partie de l’univers de Lynda, avec ses chansons humoristiques dans lesquelles tout le monde peut se reconnaître, comme Moi les prénoms. Vu le nombre de Français dans la salle, elle a également mis Les maudits Français au programme de la soirée.

Lynda Lemay est d’une simplicité désarmante sur scène, elle plaisante quand elle se trompe de guitare pour une chanson. Son introduction de La marmaille, jouant sur le fait qu’on ne peut plus parler simplement de la sexualité, reste un numéro d’humour efficace.

Au Québec, Lynda Lemay n’a pas toujours été reconnue à sa juste valeur, et pourtant, elle est aujourd’hui une des plus importantes auteurs-compositrices de la province. Chacune de ses chansons est comme un court-métrage qui met la lumière sur des scènes du quotidien, et qui s’accompagne toujours d’une décharge émotive brute. Ta robe, qui raconte la visite d’un enfant à sa mère dans une maison de retraite, Réveille sur l’alzheimer ou encore La grande éraflure, qui parle d’un enfant dont la mère est morte en couche, nous tirent des larmes.

Lynda Lemay va chercher son inspiration au plus profond de l’humain pour en extraire toute sa beauté et ses côtés plus sombres, mais toujours avec bienveillance et générosité. Son spectacle fait du bien à l’âme et au cœur, en montrant les petites beautés simples de la vie.

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