La vie de nomade des Islanders
Treize matchs sur la route avant de rentrer à la maison


Jonathan Bernier
Après une saison interrompue par la COVID, des séries éliminatoires dans une bulle, un calendrier limité à 56 matchs, dont la très grande majorité dans des amphithéâtres vides, c’est le retour à une vie pratiquement normale pour les équipes de la LNH. À l’exception des Islanders de New York.
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En raison de la construction de l’UBS Arena, leur nouveau domicile, toujours en processus d’érection, la troupe de Barry Trotz doit jouer les nomades en amorçant le calendrier avec 13 matchs sur des patinoires adverses. Ce passage au Centre Bell était le huitième de cette série.
Treize rencontres qui représentent près du tiers des 41 rencontres que chaque formation dispute loin de son domicile.

Au moment de quitter Montréal jeudi soir, les Islanders présentaient une fiche de 4-2-2. Ce qui est respectable pour une aussi longue séquence.
« Ce n’est pas une situation idéale, mais on doit faire avec ce qu’on a. Et jusqu’à maintenant, ça va très bien », a indiqué Anthony Beauvillier.
Certains diront que les Islanders ont l’habitude de courir à gauche et à droite, considérant qu’ils ont divisé leurs matchs locaux entre le vétuste bien que rénové Colisée Nassau et le Barclays Center de Brooklyn pendant quelques saisons.
Ce qu’il y a également de particulier, et qui ajoute à la complexité de ce début de saison, c’est la composition étrange de leur horaire. Ils ont obtenu cinq journées de congé entre leur sixième et leur septième match et quatre autres entre les deux suivants. Bien qu’on voulait permettre aux Islanders de souffler un peu à travers cette longue séquence, ce n’est pas facile de trouver son rythme de croisière.
« C’est bizarre parce que pendant quelques jours, on avait l’impression de ne plus faire partie de la ligue. Ces quelques journées ont paru une éternité », a raconté Trotz, à quelques heures de l’affrontement contre le Canadien.
« On peut tenir des entraînements tant qu’on veut, ce n’est jamais la même chose qu’une situation de match. Alors, c’est sûr qu’on paraît rouillé en début de match », a poursuivi l’entraîneur-chef des Islanders.

Trotz apprécie Pageau
Par ailleurs, Jean-Gabriel Pageau disputait un premier match en près de deux ans contre le Canadien, Cette saison, il évolue en compagnie de Zach Parise et d’Oliver Wahlstrom, ce qui, d’une certaine façon, joue peut-être un peu contre lui.
« Ses minutes ont baissé, car il ne joue plus en supériorité numérique. À l’inverse, ses partenaires de trio jouent sur l’attaque massive, donc ça lui arrive de perdre son tour après une punition à l’adversaire », a indiqué Trotz.
« Je lui ai parlé et je crois que je dois lui donner plus de minutes », a-t-il tenu à ajouter.
Pageau s’est dit flatté des propos de son entraîneur. Toutefois, il veut s’assurer de mériter le temps de jeu qui lui sera consenti.
« Mon début de saison est un peu difficile. Barry gère bien son banc, c’est ce qui nous donne une chance de gagner à chaque match. C’est à moi de continuer de travailler fort et de retrouver ma game. Je peux en donner plus. Je suis quelqu’un de compétitif, qui aime donner le meilleur de lui-même chaque jour », a-t-il dit.