À Berlin, la veuve de Navalny et des leaders de l’opposition russe marchent contre la guerre

AFP
Des centaines de personnes ont défilé dans le centre de Berlin samedi au côté de la veuve du leader de l’opposition russe Alexeï Navalny pour demander que la Russie cesse son invasion de l’Ukraine.
• À lire aussi: Londres et Kyïv signent un accord de prêt de 2,26 milliards de livres pour soutenir les capacités de défense ukrainiennes
• À lire aussi: Tenue vestimentaire du président ukrainien: cette figure trumpiste qui a questionné Zelensky
• À lire aussi: «Ce petit morveux a besoin d’une fessée»: Maxime Bernier s’attaque à Zelensky
Ioulia Navalnaïa se trouvait en tête du cortège avec d’autres figures de l’opposition russe comme Ilia Iachine et Vladimir Kara-Mourza, au lendemain d’une violente altercation à la Maison-Blanche entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son homologue américain Donald Trump.
Outre des slogans fustigeant le président russe Vladimir Poutine et l’invasion russe de l’Ukraine, certains manifestants portaient des pancartes critiquant le président américain.
Vendredi, une rencontre entre MM. Zelensky et Trump avait fini dans l’acrimonie. Le président américain et son vice-président J.D. Vance avaient accusé avec virulence le leader ukrainien de ne pas être assez reconnaissant de l’aide apportée par les États-Unis et de ne pas vouloir négocier la paix.
Après la manifestation, Mme Navalnaïa a remercié dans X ceux qui étaient venus, déclarant à ses partisans: «Nous ne devons pas abandonner, nous ne devons pas capituler».
«Alexeï disait toujours que nous ne devions pas perdre courage – et ces mots sont importants, surtout actuellement, lorsqu’il semble y avoir très peu d’espoir», a-t-elle ajouté.
Alexeï Navalny, mort l’an dernier en détention dans une colonie pénitentiaire arctique, avait été déclaré «extrémiste» par le régime russe. En Russie, sans préciser qu’il s’agit d’«extrémistes», quiconque mentionne M. Navalny ou sa fondation de lutte contre la corruption reste passible d’une amende et jusqu’à quatre ans de prison en cas de récidive.
Après avoir évité les projecteurs lorsque l’opposant était encore vivant, Ioulia Navalnaïa a endossé la cause de son mari, s’exprimant lors de rencontres internationales, dont la Conférence sur la sécurité, à Munich en Allemagne le mois dernier.
Lors d’un événement marquant la date anniversaire du décès de son mari le mois dernier, elle a exhorté les Russes vivant en exil à manifester au nom de ceux qui sont restés au pays.
Ilia Iachine et Vladimir Kara-Mourza faisaient partie d’un contingent de prisonniers libérés l’an dernier, lors d’un vaste échange de prisonniers entre la Russie et des pays occidentaux. Ils vivent depuis en exil.