Kent Hughes se confie sur la venue hâtive de Demidov

Jonathan Bernier
Entretenir des liens, s’assurer du bien-être de ses espoirs, encore plus quand l’environnement dans lequel ils évoluent semble hostile, et garder la tête froide, en dépit de l’opinion de tout un chacun, c’est parfois payant.
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Kent Hughes est d’avis que c’est en grande partie le passage de l’état-major du Canadien en Russie qui permet de compter sur les services d’Ivan Demidov, dans cette éreintante course aux séries éliminatoires, au lieu de devoir patienter jusqu’à la fin du mois de mai.
«C’est certain que ça a aidé», a indiqué le directeur général du Canadien, qui, lundi matin, a commenté l’arrivée de l’attaquant russe pour la première fois. «C’est toujours mieux d’établir de bonnes relations. Nous avions eu la chance de les rencontrer en personne, pas juste au téléphone. Depuis la visite, nous restions en communication avec eux au sujet du développement d’Ivan.»

On se rappellera qu’en décembre, Nick Bobrov, Vincent Lecavalier et lui s’étaient rendus à Saint-Pétersbourg pour voir Demidov à l’œuvre en personne, mais surtout pour discuter avec Roman Rotenberg, l’entraîneur-chef du SKA de Saint-Pétersbourg.
Même si la direction du SKA avait laissé entendre que Demidov irait rejoindre leur club junior pour terminer son contrat, le directeur général du Canadien assure qu’aucune négociation n’a eu lieu entre les deux organisations.
«Non, jamais», a martelé Hughes.
Pas de transferts d’argent?
«Non, ce n’est pas permis, a-t-il soutenu. En plus, on ne leur a jamais demandé [de mettre fin à son contrat]. Si on était partis en Russie et qu’on avait demandé sa libération, je pense qu’on... Si j’étais de l’autre côté, je ne nous aurais pas trouvés sincères.»
Montréal, la meilleure ville de hockey
Au cours de cette saison, on s’est souvent demandé si le désir de Demidov de poursuivre sa carrière en Amérique, des intentions connues de la direction du SKA, n’avait pas incité Rotenberg à lui faire la vie dure.
Considérant qu’il l’a souvent cloué au bout du banc, quand il ne le laissait tout simplement pas dans les estrades, c’est l’impression que ça donnait.
«Nous avons discuté avec Roman. Nous savions qu’il avait un plan pour Ivan, qu’il voulait le voir progresser comme joueur de hockey, pas juste offensivement, a déclaré Hughes. Il a fait grandir son jeu défensif, sa façon de gagner des batailles à un contre un et sa gestion de la rondelle.»
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Là-dessus, on va se garder une réserve. Néanmoins, ce temps de jeu restreint ne l’a pas empêché de battre le record de points (49) dans la KHL pour un joueur de moins de 20 ans.
Ce qui a rendu les partisans du Canadien encore plus heureux de la perspective de le voir se joindre à leur équipe favorite. D’ailleurs, ils ont été quelques dizaines à faire le pied de grue à l’aéroport Pearson de Toronto, jeudi, pour l’accueillir.
«Ça fait partie de ce qui fait de Montréal la meilleure ville de hockey au monde, a lancé Hughes. On le voit souvent au soccer autour du monde. Quand il y a une passion, il y a d’autres aspects qui viennent avec. Je pense qu’Ivan s’est senti bienvenu à Montréal.»
Et s’il participe rapidement aux succès de l’équipe, Demidov, malgré ses 19 ans, se sentira encore plus dans son élément.
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