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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

La variole simienne se répandra-t-elle chez les hétérosexuels?

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TVA Nouvelles

2022-07-28T18:58:22Z
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La variole simienne doit être prise au sérieux, rapidement, puisqu’on ne sait pas de quelle manière elle évoluera au cours des prochaines semaines et mois à venir, et si elle s’étendra chez les hétérosexuels. 

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«Personne ne sait. L’autre jour un de mes patients m’a dit qu’il pensait que l’épidémie était contrôlée, alors il n’est pas allé se faire vacciner. Ce matin au sans rendez-vous on a eu 4 ou 5 patients», explique le Dr Réjean Thomas, président fondateur de la clinique médiale L’Actuel, en entrevue sur LCN. 

Le Dr Thomas invite et insiste auprès de ses patients d’aller se faire vacciner pour se protéger, surtout à l’approche des festivités de la Fierté gaie. 

«Je leur montre des photos, parce que ce n’est pas beau ce que l’on voit. C’est tellement souffrant. Il y a des gens qui viennent nous voir et ils ont un bouton, ce n’est pas du tout cela. Il y a une anxiété dans la communauté gaie.»

Il déplore que seulement un peu plus de 13 000 hommes sont vaccinés contre la variole du singe dans la région de Montréal.

«Ce n’est pas beaucoup! On va avoir des dizaines de milliers de touristes [gais] dans deux semaines, et le vaccin est efficace après une semaine. On estime qu’à Montréal il y a entre 70 000 et 100 000 homosexuels.»

Pour la première fois cette semaine, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a évoqué le fait que la variole simienne était une maladie transmise sexuellement et a invité les hommes bisexuels et homosexuels à réduire le nombre de partenaires.

«J’étais très content d’entendre l’OMS dire cela, parce qu’ils ont plus d’influence politique que moi. [...] Tout ce qu’on faisait à date, c’était de compter les cas. Essayons d’apprendre des épidémies passées et essayons de faire de la prévention depuis le début.»

«Va-t-on réussir à éradiquer cette maladie? Va-t-elle se transmettre dans la communauté hétérosexuelle, chez les femmes et les enfants? C’est la grande question et la grande inquiétude», conclut Dr Thomas. 

Il souhaite que la recherche se développe rapidement pour protéger la population, notamment pour la création d’antiviraux et d’autres vaccins. 

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