Les automobilistes doivent s’armer de patience pour le traversier

Les automobilistes privés depuis vendredi de la traverse Québec-Lévis devront se résigner à faire un détour de 30 km jusqu’à nouvel ordre puisque la Société des traversiers n’a toujours aucune date à fournir concernant le rétablissement de son service.

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« Nous travaillons sur différents scénarios pour rebonifier le service le plus rapidement possible. Présentement, nous ne pouvons pas nous avancer sur le moment exact, mais nous communiquerons l’information dès que possible », a affirmé dimanche le responsable des communications, Simon Laboissonnière.

Depuis vendredi, le AML Levant assure seul la liaison puisque le NM Lomer-Gouin a été envoyé en urgence à la traverse de L’Isle-aux-Coudres. 

Or, ce navire ne peut accepter que des piétons.

Pour les automobilistes, c’est donc un détour d’une trentaine de kilomètres qui s’impose, soit la distance qui sépare les gares fluviales de Québec et de Lévis en passant par les bons vieux ponts situés beaucoup plus à l’ouest.

Complications

« Ce n’est pas critique, ce n’est pas un enjeu de vie ou de mort, mais [...] on se rallonge d’à peu près trois quarts d’heure s’il n’y a pas de trafic, juste pour faire une run de même pas un kilomètre », lance Martin Vaillancourt, propriétaire de la microbrasserie Le Corsaire et de son pub situé près des quais à Lévis.

Comme le commerçant possède aussi un établissement sur la rue Saint-Paul, dans le Vieux-Port à Québec, « ça devient vraiment un casse-tête » de planifier les livraisons et l’approvisionnement, dit-il.  

Sans parler des employés et de la clientèle qui utilisent habituellement le traversier.

« Ce serait vraiment le fun d’être capable de se fier là-dessus [la traverse]. C’est une des portes d’entrée de la ville, et quant à moi c’est la plus belle », soumet l’entrepreneur.

Rappelons que le NM Lomer-Gouin a été dépêché dans Charlevoix afin de désenclaver la population insulaire d’un peu plus d’un millier de résidents de L’Isle-aux-Coudres après que le navire NM Svanoy, qui effectue cette traversée, eut été endommagé lors d’une manœuvre d’approche.

Lueur d’espoir

L’autre navire qui fait la navette entre Québec et Lévis, le NM Alphonse-Desjardins, est en arrêt technique depuis le 11 octobre pour un entretien de routine.

Un retour à la normale peut toutefois être espéré prochainement, car cette maintenance dure généralement environ un mois. 

La STQ a d’ailleurs annoncé qu’elle tentait d’accélérer ces travaux, pour le remettre en opération dès que possible.

Quant au NM Svanoy, la STQ n’a pu offrir d’échéancier pour son retour, disant que l’incident de jeudi et le bris sont « toujours sous investigation ».