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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

La tour de la Banque Nationale ne sera pas vide: le PDG plaide en faveur d’un retour au bureau plus marqué

Laurent Ferreira en 2023.
Laurent Ferreira en 2023. Photo MARTIN ALARIE
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Photo portrait de Sylvain Larocque

Sylvain Larocque

2023-04-22T04:00:00Z
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Le PDG de la Banque Nationale, Laurent Ferreira, a reçu hier Le Journal dans le futur siège social de l’institution, encore en construction à Montréal.

• À lire aussi: Il est temps de revenir au bureau, dit le grand patron de la Banque Nationale


Quelle est l’importance de cette nouvelle tour de 500 millions de dollars pour la Banque Nationale ?

Ce sera plus que le siège social de la Banque Nationale. On veut que ce soit un symbole pour Montréal et pour le Québec. Il y a cinq grandes banques à Toronto et on en a une à Montréal.


Avec le télétravail, allez-vous devoir sous-louer une partie des 40 étages ?

Non. On va garder toute la tour pour la Banque Nationale. Lorsqu’on l’a conçue, en 2018, on avait en tête 7000 employés, soit 70 % de ceux qui travaillent à Montréal. On est rendus à 12 000 employés à Montréal, donc la tour, on en a besoin. On va l’occuper.


Vous recommandez à vos employés d’être au bureau 40 % du temps. Pourquoi ?

En septembre, on a annoncé qu’on voulait un meilleur équilibre entre la maison et le bureau. Ce matin, à notre assemblée annuelle, j’ai mentionné que la communauté des affaires a une responsabilité envers l’écosystème de Montréal, c’est-à-dire les commerçants. Je pense qu’on a besoin d’un meilleur équilibre, ce qui veut dire d’aller un peu plus vers le bureau. 

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Voyez-vous encore les taux d’intérêt monter ?

Je pense qu’on est dans le plafonnement en ce moment. Des baisses de taux, je ne vois pas ça avant le milieu de l’année prochaine. La Banque du Canada a mis en place une pause, ce qui est une très bonne chose parce qu’on n’a pas encore subi tous les impacts des hausses de taux. Mais il est encore trop tôt pour penser à des baisses. L’inflation est encore au-dessus de 4 %.


Avez-vous eu à accorder des accommodements à des clients qui avaient du mal à payer leur hypothèque ?  

Jusqu’à maintenant, non. Un tiers de nos clients a des taux variables. Pour l’instant, on ne voit pas d’impact sur les défauts de paiement. Généralement, ce qu’on a comme message de nos clients, c’est que tout va bien et qu’ils sont capables de gérer cette augmentation des taux. 


Comment se porte l’économie québécoise ?

On la sent résiliente. On observe un ralentissement, mais on voit encore de la résilience au niveau des entreprises. L’épargne demeure élevée ; l’emploi également, ce qui est un très bon signe. Je suis quand même surpris. On apprend graduellement à vivre avec des taux plus élevés.


Comment la crise des banques régionales américaines a-t-elle touché la banque ?

Quand il y a une crise de confiance dans le domaine bancaire, ça fait peur à tout le monde. On craint toujours une contagion. Mais nous sommes une banque d’importance systémique au Canada. On a un modèle d’affaires qui ressemble plus à celui des plus grandes banques du Canada et des États-Unis. On a des règles plus strictes pour les capitaux et les tests de résistance. 

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Que faites-vous pour éviter d’être victime d’une cyberattaque comme l’ont été récemment Hydro-Québec et Investissement Québec ?

On investit constamment en technologies. La personne en charge à la Banque Nationale, Julie Lévesque, n’a pas besoin de me demander de permission pour dépenser de l’argent pour protéger la banque et les données financières de nos clients. La culture d’entreprise est aussi très importante. Il faut répéter, il faut continuer à expliquer qu’il y a toujours des menaces. Je reçois personnellement au moins deux, sinon trois courriels par jour qui sont des tentatives d’hameçonnage !


Les banques traditionnelles pourront-elles toujours tourner le dos au monde des cryptomonnaies ?

Personnellement, je ne pense pas que c’est un vrai monde. On va revenir sur terre ! C’est un outil de spéculation. Il y a des clients qui veulent transiger ces produits-là. Ils peuvent le faire avec des fonds ou d’autres produits. Mais on ne fera pas d’acquisition de cryptos ou de plateforme de cryptomonnaies. On ne gardera pas de cryptos pour nos clients. Je n’ai aucun intérêt pour ça.

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