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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

La techno québécoise Lightspeed payera 11M$ pour se sortir d’une action collective

L’entreprise de logiciel sort le portefeuille sans cependant admettre sa responsabilité dans l’affaire

Photo Lightspeed Commerce
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Photo portrait de Francis Halin

Francis Halin

2025-09-03T15:24:57Z
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Le géant québécois de logiciel de paiement Lightspeed payera 11 millions$ pour clore une action collective alléguant qu’il avait fait de fausses déclarations.

«Les parties se sont entendues sur un règlement proposé, sans aucune admission de responsabilité, sujet à l’approbation de la cour», précise le cabinet Concilia Services dans un communiqué publié mercredi matin.

L’action collective alléguait que Lightspeed avait «fait de fausses déclarations sur des faits importants relatifs au rendement financier.»

Que s’est-il passé?

D’après le cabinet Faguy & Co, des «déclarations fausses ou trompeuses des défendeurs ont eu pour effet de gonfler artificiellement le prix et la valeur des titres de Lightspeed au moment où ils ont été achetés par les membres du groupe».

Cela a été dévoilé par le vendeur à découvert Spruce Point Capital Management en 2021.

Son rapport «a révélé que les défendeurs ont faussement représenté au marché les résultats de Lightspeed, ses bénéfices et sa croissance pendant plusieurs années».

Lightspeed a ensuite voulu «rassurer les investisseurs en niant la véracité de ce rapport».

«Or, les résultats trimestriels de Lightspeed publiés peu de temps après ont confirmé le bien-fondé du rapport Spruce et l’inexactitude des représentations passées des défendeurs au marché», indique Faguy & Co.

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Lightspeed nie la faute

Interrogée par Le Journal, l’entreprise Lightspeed a dit qu’elle continuait «à nier toute faute».

«Nous estimons que régler cette affaire à ce stade-ci est dans le meilleur intérêt de la société et de ses parties prenantes, a indiqué une porte-parole. Cela nous permet d’aller de l’avant et de nous concentrer pleinement sur la création de valeur pour nos clients et nos partenaires.»

À la Caisse de dépôt, qui détenait plus de 532,4 millions$ dans Lightspeed au 31 décembre, on dit vouloir continuer d’appuyer sa croissance.

«Aucune allégation d’actes répréhensibles n’a été reconnue par Lightspeed. Nous ne ferons pas d’autres commentaires considérant qu’il s’agit d’un processus judiciarisé», a indiqué Marjaurie Côté-Boileau, porte-parole de la Caisse.

Chez Investissement Québec, qui a via ses fonds propres 5 319 566 actions de Lightspeed et du Fonds pour la croissance des entreprises québécoises, qui en a 1 178 751, on refuse de se mouiller. 

«Nous comprenons que les parties se sont entendues sur un règlement. Nous ne ferons pas de plus amples commentaires», conclut-on.

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