Une nouvelle taxe pour les automobilistes des banlieues de Montréal

Les automobilistes des banlieues de Montréal auront une nouvelle taxe d’immatriculation de 59$ à payer à partir de 2024 pour financer le transport collectif. 

Tout «véhicule de promenade» immatriculé dans le grand Montréal et à Saint-Jérôme sera ainsi soumis à cette nouvelle taxe, a annoncé jeudi la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).

La taxe devait être votée en 2019, mais des problèmes informatiques empêchaient la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) de la mettre en place, rapportait La Presse.

Les Montréalais, eux, payent déjà cette contribution depuis 2011. Elle va cependant passer de 45$ à 59$.

«Indexée annuellement en fonction de l’indice des prix à la consommation, cette taxe permettra de récolter ainsi plus de 125 millions $ chaque année pour financer le transport en commun dans le Grand Montréal», a précisé la CMM par communiqué.

• Écoutez l'entrevue avec Antoine Joubert, chroniqueur pour le Guide de l’auto, qui n'en revient pas de la nouvelle taxe à l’émission de Benoit Dutrizac via QUB radio : 

Selon l’organisation, la «mesure s’avère d’ailleurs plus pertinente que jamais» en raison de la baisse d’achalandage dans le transport collectif depuis la pandémie.

Elle servirait notamment à diversifier les sources de revenus versés à l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), qui accuse actuellement un déficit de 500 M$.

Une hausse des coûts est aussi prévue dans les prochaines années avec la mise en service du Réseau express métropolitain (REM) dans quelques semaines et les travaux de prolongement de la ligne bleue.

Selon la CMM, les dépenses liées au transport collectif passeront de 3,2 G$ en 2019 à 5,7 G$ en 2028.

Actuellement, Montréal est la seule région à percevoir cette taxe, mais cela pourrait changer. La Communauté métropolitaine de Québec étudie aussi la possibilité de prélever une taxe additionnelle dans la région de Québec et à Lévis.