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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

La Suisse adopte l’autodétermination pour le don d’organe

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AFP

2022-05-16T03:27:22Z
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GENÈVE | Tel que plusieurs le souhaitent au Québec, les Suisses ont accepté dimanche dans les urnes la proposition visant à augmenter les dons d’organe grâce au passage au modèle du consentement présumé comme en France.

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Selon le résultat final du référendum, 60,20 % des électeurs ont accepté la modification de la loi sur la transplantation. Jusqu’à présent, une personne qui souhaitait faire don de ses organes devait donner son consentement de son vivant. Désormais, pour ne pas les donner, il faudra le signaler explicitement.

Actuellement, ce sont aux proches de se prononcer, sauf que dans la majorité des cas, environ 60 %, ils s’opposent au don d’organes, indiquent les autorités.

Ces cinq dernières années, environ 450 personnes par an en moyenne ont reçu en Suisse un ou plusieurs organes prélevés sur des personnes décédées.

L’an dernier, 72 malades sont décédées alors qu’ils étaient en attente d’un don, d’après la fondation nationale Swisstransplant. 

Selon les autorités suisses, la plupart des nations européennes appliquent le consentement présumé, et enregistrent en moyenne un pourcentage de dons plus élevé que dans leur pays.

En France, c’est depuis 1976 que cette loi existe et que les citoyens sont donc présumés donneurs d’organe. 

Pétition au Québec

Au Québec aussi, la question sur l’autodétermination fait son chemin. Le 14 avril, une nouvelle pétition a été déposée à l’Assemblée nationale afin que le gouvernement modernise la réforme concernant le don d’organes et de tissus.

Comme en Suisse et en France, la pétition demande que les gens ne souhaitant pas consentir au don aient la possibilité de faire connaître leur refus au moyen d’un registre. 

De l’autre côté de l’Atlantique, 460 000 Français sur ses 67 millions d’habitants sont inscrits sur le registre national des refus.

-Avec Clara Loiseau, Le Journal de Montréal

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