La souveraineté, mais encore?

Comme le soleil après la pluie et la chaleur au printemps, l’idée de la souveraineté fait un retour dans l’opinion publique, cette fois chez les jeunes.

Faut-il s’en inquiéter ou s’en réjouir? Chacun aura son opinion sur le sujet.

Les congrès jeunesse sonnent la rentrée

Celles et ceux qui suivent la politique de plus près savent que la rentrée est annoncée par le congrès des jeunes libéraux et celui du PQ, habituellement tenus à la fin août.

Signe de la recrudescence de l’idée, la souveraineté était de la partie tant au PQ qu’au PLQ... mais pas pour les mêmes raisons.

Si la montée de l’option enthousiasme les jeunes péquistes, elle n’est pas sans réjouir les libéraux. Rien n’est plus confortable qu’un retour à l’opposition souverainiste-fédéraliste pour les deux grands partis.

Pendant l’ère caquiste, tant le PQ que le PLQ se sont fait voler leur lunch de tous les côtés. La déconfiture de la CAQ appelle les militants à revenir vers des concepts clairs, une dualité marquée et des différences plus simples à concevoir et à illustrer que celles que proposait François Legault avec son ni souverainiste, ni fédéraliste, ni à droite, ni à gauche.

En politique comme dans les BD, on aime les archétypes, les clivages marqués.

Le pays rêvé

Si les libéraux se frottent les mains à l’idée de retrouver leur némésis, ils devront quand même proposer un projet qui fera plus que chanter les louanges de l’unité nationale.

Face aux défis de l’économie, de l’emploi, du logement et de la crise climatique, tous les partis, y compris la CAQ, les conservateurs et QS, devront proposer des solutions.

Quant au PQ, l’option du pays ne saurait à elle seule régler tous les problèmes. Je suis même tentée de proposer qu’elle puisse empirer les choses au lieu de les améliorer.

La prochaine session parlementaire verra plusieurs pions bouger sur l’échiquier.

J’ai hâte de voir où ils vont aller se positionner.