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L'article provient de Le Journal de Québec

Hydro-Québec déclare des profits de 2,2 G$ au premier trimestre de 2023, mais des nuages se pointent à l’horizon

Les exportations sont payantes mais les ventes diminuent au Québec

Photo d’archives CHANTAL POIRIER
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Photo portrait de David Descôteaux

David Descôteaux

2023-05-12T15:00:00Z
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La société d’État déclare des profits records de 2,2 G$ au premier trimestre de 2023, soit 169 M$ de plus qu’à la même période l’an dernier, mais des nuages se pointent à l’horizon.

La stratégie de gestion des risques a plus que compensé la diminution des prix sur les marchés d’exportation, selon Jean-Hugues Lafleur, vice-président exécutif et chef de la direction financière d’Hydro-Québec. 

Le prix moyen qu’a obtenu Hydro-Québec à l’exportation a été de 13,2 cents le kilowattheure. «Toutefois, il ne faut pas s’attendre à ce que nos résultats pour le reste de l’exercice financier soient aussi favorables, étant donné que la baisse des prix sur les marchés devrait se faire davantage ressentir au cours des prochains mois», prévient-il.

Au Québec, les ventes d’électricité ont diminué en raison notamment d’un hiver doux. Les résultats ont aussi été plombés par l’accroissement des charges d’exploitation, comme la masse salariale et les avantages sociaux consentis aux employés, dont les régimes de retraite. 

Hydro-Québec justifie ces dépenses par «la croissance des activités de l’entreprise visant à améliorer la qualité et la fiabilité du service».

  • Écoutez les explications du journaliste Alexandre Moranville dans sa brève d’actualité diffusée chaque jour en direct 12h55 via QUB radio:
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Great River Hydro

Notons que la récente acquisition d’Hydro-Québec aux États-Unis, Great River Hydro, a entraîné des pertes de 4 millions de dollars au cours du trimestre, entre autres à cause des frais financiers et légaux associés à l’acquisition. 

«Mais Great River Hydro, on ne le regarde pas sur une base de profit. Ça n’a pas beaucoup d’impact sur notre bénéfice net et ce n’était pas le but quand on l’a acquis. On vise le long terme avec cette acquisition. Construire 13 centrales hydroélectriques en Nouvelle-Angleterre, ça aurait été impossible. Or, on a réussi à faire l’acquisition de ces centrales-là, déjà construites», précise Jean-Hughes Lafleur.

Une réponse aux élus du Maine

Par ailleurs, M. Lafleur a qualifié la sortie des quatre élus du Maine, dont le Journal rapportait hier qu'ils veulent faire annuler le contrat d’exportation d’électricité québécoise vers le Massachusetts, d'une tentative de dernier recours pour stopper la construction de la ligne du transport qui traversera leur État. M. Lafleur a été direct: « Nous avons assez d’électricité et nous n’avons pas besoin de construire de nouveaux barrages », a-t-il dit. 

Par ailleurs, Hydro-Québec a consacré 847 M$ à ses investissements en immobilisations corporelles et incorporelles au cours des trois premiers mois de 2023, une somme comparable aux 856 M$ investis un an plus tôt. Plus des deux tiers du montant investi en 2023 a été affecté à des travaux d’envergure ayant pour but de pérenniser les actifs de production, de transport et de distribution, selon un communiqué de l'entreprise.

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