Des erreurs ralentissent St-Germain: la skieuse de Saint-Ferréol-les-Neiges termine 17e en slalom


François-David Rouleau
PÉKIN | Une erreur en parcours peut se rattraper dans le feu de l’action. La deuxième coûte plus que de précieuses secondes. Laurence St-Germain peut le confirmer. Hier, la Québécoise a pris le 17e rang à l’épreuve de slalom, à Yanqing.
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À ses premiers Jeux, en Corée, en 2018, elle avait enregistré un top-15. Cette fois, dans une visite éclair de quelques jours en Chine, elle n’a pas amélioré sa performance olympique.
Déçue?
Pas tellement. Du moins, elle a souri dans un point de presse virtuel organisé pour regrouper les scribes québécois dispersés à travers les trois pôles de compétition de ces olympiades.
Plan d’attaque
Mais elle avait de plus grandes attentes en s’installant au village au pied des montagnes, en début de semaine. Elle voulait vraiment accomplir davantage qu’il y a quatre ans.
Elle voulait skier avec agressivité, énergie et détermination.
«Je visais vraiment une médaille, a dit celle qui occupe le 17e rang du classement de la Coupe du monde en slalom. Je devais attaquer à 110%. Je suis contente, car c’est ce que j’ai fait. Ce sont mes erreurs qui ont coûté cher.»
À sa première descente, ces gaffes l’ont reléguée au 22e échelon. En deuxième manche, par contre, elle a rebondi en enregistrant le 10e chrono. À son avis, elle a offert son meilleur ski dans certaines sections.
«Je n’ai aucun regret, car j’ai attaqué dès la première porte, comme je l’avais planifié. Sur papier, le résultat n’est pas celui souhaité.»
Adaptation
Les rapports de course et un premier contact avec son terrain de jeu chinois lui ont permis d’adapter sa stratégie sur une neige très particulière. On en entend parler dans les entrevues: les skieurs éprouvent des difficultés à s’en faire une idée.
Cent pour cent artificiel, le couvert neigeux est dur comme du béton et glissant comme une patinoire à certains endroits, avaient expliqué les Canadiennes Valérie Grenier et Cassidy Gray, lundi dernier, au terme d’une sortie rapide en slalom géant.
En fait, les conditions reprennent exactement l’appellation de la piste: «Ice River».
«C’est difficile, car c’est une neige très sèche. On doit adapter l’aiguisage. C’est de la neige et de la glace. Les skis réagissent extrêmement vite selon la texture du parcours. Il faut s’habituer rapidement. C’était la première fois que je skiais sur ce type de neige.»
St-Germain a touché un point. Elle avait effectué ses premières descentes à l’entraînement il n'y a que quelques jours. Le court délai entre son arrivée et sa course ne lui a pas permis de s’ajuster suffisamment.
St-Germain, 27 ans, ne s’éternisera pas en Chine. Dès demain, elle quittera les montagnes ceinturant Pékin et s’envolera vers sa prochaine destination de compétition.
La Canadienne Erin Mielzynski a réalisé le meilleur résultat de l’unifolié en devançant de justesse St-Germain. Derrière, Ali Nullmeyer (21e) et Amalia Smart (27e) ont complété le tableau.