«La situation aurait pu être évitée»: le syndicat s’indigne contre Air Canada
Flavie Gauthier
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) représentant environ 10 000 agents de bord exhorte Air Canada à reprendre les négociations pour résoudre une «situation qui aurait pu être évitée».
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«Si Air Canada se préoccupe vraiment de ses passagers, [de ses] employés et de la fiabilité de ses opérations, la solution est simple: revenez immédiatement à la table de négociation et discutez de bonne foi», demande le SCFP dans une lettre obtenue par Le Journal.
Le SCFP souligne sa disponibilité pour négocier depuis fin 2024, contrairement à la compagnie qui serait restée fermée au dialogue.
«Dès le premier jour des négociations, le 11 décembre 2024, le syndicat a proposé un accord de ralentissement/redémarrage visant à protéger les passagers, garantir la stabilité opérationnelle et préserver les équipages en cas de grève ou de lock-out», indique-t-on dans la lettre.
Face à l’affirmation d’Air Canada de n’avoir jamais quitté la table des négociations, le syndicat réplique: «C’est un mensonge flagrant».
«En réalité, nous n’avons eu aucun contact avec Air Canada depuis le 12 août 2025, il y a trois jours – une période cruciale après le préavis de grève de 72 heures, durant laquelle les deux parties auraient dû travailler sans relâche pour trouver un accord», précise-t-on dans le document.
Le syndicat rappelle que les droits à la négociation collective et à la grève sont fondamentaux.
«Ces droits sont inscrits dans la Charte canadienne des droits et libertés. Nos membres ne laisseront pas ces droits être violés et ne permettront pas aux stratégies de communication d’Air Canada de masquer la vérité.»
Le syndicat a déclenché une grève le 16 août à 0 h 58, affectant quotidiennement près de 130 000 voyageurs.
Dans un communiqué publié samedi, Air Canada a exprimé qu’elle «regrette profondément les répercussions de la grève sur les clients» et a vivement recommandé aux voyageurs affectés «de ne pas se rendre à l’aéroport».