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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

La Sépaq célèbre ses 40 ans

La Sépaq, qui gère entre autres la chasse et la pêche sur plusieurs territoires du Québec, dont sur l’île d’Anticosti, et son président-directeur 
général, Martin Soucy, fêtent les 40 ans de la société d’État.
La Sépaq, qui gère entre autres la chasse et la pêche sur plusieurs territoires du Québec, dont sur l’île d’Anticosti, et son président-directeur général, Martin Soucy, fêtent les 40 ans de la société d’État. Photo fournie par Karl Tremblay
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Photo portrait de Julien Cabana

Julien Cabana

2025-03-20T04:00:00Z
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Il y a 40 ans, la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) était créée. Les initiateurs de ce projet ont réalisé leur rêve. La Sépaq est devenue une chef de file dans le monde de la chasse, de la pêche et du plein air.

C’est lors d’une présentation spéciale le 20 mars 1985 que le gouvernement annonçait la création de cette nouvelle société d’État. Elle avait pour mandat de gérer la chasse, la pêche et le plein air dans différents établissements. Il y avait, entre autres, la réserve d’Anticosti, la réserve faunique des Laurentides, la réserve faunique de La Vérendrye, le mont Sainte-Anne, et bien plus.

Les dirigeants du ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche de l’époque voulaient vérifier si une telle société aurait plus de flexibilité et permettrait d’assurer une meilleure gestion du réseau. Comme le succès était au rendez-vous, en 1994, le gouvernement a transféré l’ensemble du réseau des réserves fauniques à la Sépaq. Fort de son succès, la Sépaq s’est vu transférer tout le dossier des parcs nationaux du Québec. Dernièrement, on a ajouté la partie est de l’île d’Anticosti et le secteur de la rivière Madeleine en Gaspésie.

« C’est ainsi que nous sommes devenus les gestionnaires des deux grands réseaux du plus grand réseau de plein air, chasse et pêche du Québec, d’expliquer l’actuel président-directeur général, Martin Soucy. Par la suite, on nous a confié la gestion d’autres établissements comme Duchesnay ou encore l’Aquarium du Québec. »

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Martin Soucy, président directeur-général
Martin Soucy, président directeur-général Photo fournie par René Baillargeon

LES CLÉS DU SUCCÈS

Pour le PDG, quatre grands éléments à respecter dictent les actions menées par la Sépaq.

« Nous opérons des territoires exceptionnels représentant le patrimoine qui appartient aux Québécois(es). L’autre élément à retenir, c’est que l’usager doit être au centre de nos actions. Nous avons réussi à obtenir un taux de satisfaction de plus de 90 % depuis des années, grâce à ce que je nomme comme troisième élément de notre démarche, la richesse humaine des gens qui travaillent dans nos établissements. Ce sont des passionnés qui créent la magie. Pour le quatrième élément, notre organisation est un partenaire avec les différents milieux. »

Développement durable

Depuis quelques années, la Sépaq s’est inscrite dans le modèle du développement durable.

« Nous nous sommes inscrits rapidement dans ce modèle d’abord avec une contribution à la préservation des milieux naturels et aussi au niveau social. Nous amenons les gens à bouger pour leur santé. Tous nos sites, dans les différentes régions, sont des produits d’appel majeur. Nous créons une activité économique dans les différentes communautés. »

Le PDG est à la tête d’une organisation qui est devenue un exemple pour le milieu.

« La Sépaq est à maturité. Elle est au service de la population qui est fière de ses territoires. Lors de la création des réserves fauniques, il y avait des pourvoiries privées, parfois détenues par des Américains. En créant ce réseau, on a voulu passer le message que c’était la nature québécoise, pour les Québécois(es). Ça nous a permis de démocratiser la chasse et la pêche. Notre réseau de parcs nationaux se compare à tout ce qu’il y a dans le monde. Tout ce patrimoine appartient à la population. »

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Cette entrevue se voulait en plus, pour lui, une façon de remercier ses gens.

« Oui, c’est moi qui fais l’entrevue, mais il ne faut surtout pas oublier les 3400 paires d’épaules qui sont impliquées dans ce succès. À travers le temps, ces gens-là y ont cru, ils y ont mis leur passion et leur carrière. C’est ce qui nous permet d’accueillir aujourd’hui, de façon exceptionnelle, nos visiteurs. »

L’avenir

Il a tenu à souligner que la Sépaq est différente dans son modèle de fonctionnement financier, par rapport aux autres sociétés d’État.

« Contrairement à la SAQ ou Hydro-Québec, nous ne versons pas de dividendes au gouvernement. Chaque dollar net est réinvesti dans le patrimoine que nous gérons. Notre patrimoine bâti a une valeur de 2,6 milliards $. Nous sommes autonomes financièrement à plus de 80 %. Les gens qui visitent nos établissements doivent débourser un montant. Dans les faits, ils contribuent à entretenir leur patrimoine à long terme, pour les générations futures. »

Pour l’avenir, la Sépaq va continuer d’innover dans les offres de logements sur ces territoires et dans les outils techniques, et d’augmenter sa stratégie « famille » avec des activés d’initiation à la pêche et à la chasse entre autres.

« Nous voulons offrir à la génération montante, des occasions de profiter pleinement de la nature du Québec. Nous nous engageons à leur faire découvrir cette richesse, dans le respect des communautés et de l’environnement. »

LA SÉPAQ EN CHIFFRES

  • 13 réserves fauniques
  • 23 parcs nationaux
  • Un parc marin
  • Huit établissements touristiques
  • Sépaq Anticosti
  • Plus de 53 000 kilomètres carrés répartis dans 16 régions
  • 3400 employés en haute saison
  • 9,4 millions de jours/visites (2023-2024)
  • 885 $ millions de dollars de contribution au PIB du Québec
  • 7410 emplacements de camping
  • 759 chalets
  • 690 unités de prêt à camper
  • 213 unités d’hébergement en hôtellerie
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