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Culture

La Semaine fête ses 20 ans: Le jour où Ginette Reno fait des confidences surprenantes

Elle se livre à l’occasion d’un trajet Montréal-Québec.

Photo : Bruno Petrozza / TVA Publications
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François Hamel

2025-06-12T10:00:00Z
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En 2013, une journaliste de La Semaine a le privilège de passer plusieurs heures en compagnie de Ginette Reno. Car, à l'occasion du Téléthon Opération Enfant Soleil, leur aller-retour Montréal-Québec est propice aux confidences...

En plusieurs décennies de carrière, Ginette Reno surprend déjà par son choix lorsqu'on lui demande de raconter le moment le plus marquant de sa carrière. «Je dirais le premier moment, la fois où je suis montée sur la scène du Café de l’Est. J'avais 13 ans. C'était le premier programme amateur auquel je participais. Ce moment, jamais je ne l'oublierai. Ma mère était là. Elle m'avait mis du Spray Net gris dans les cheveux pour que j'aie l'air plus vieille. J'ai chanté J'ai prié la madone. Mes jambes et mes mains tremblaient. Je faisais des gestes secs pour que les gens ne s'aperçoivent pas que je tremblais. Finalement, j'ai gagné le premier prix.»

La très grande star se fait on ne peut plus franche lorsqu'il est question de ses relations avec les hommes, mauvaises expériences comprises! «Lorsque j'étais très jeune, il y a eu des hommes qui m'ont proposé de me payer des bas de nylon si je faisais certaines choses... Et si vous voulez savoir si l'on m'a abusée et violée, la réponse est oui. J'ai pardonné à ces hommes, juste un petit peu...», confie-t-elle. Elle étonne tout autant lorsqu'on lui demande de se décrire en tant qu’amoureuse. «Je suis sensuelle et érotique, mais pas romantique. Karlo était romantique. Il allumait les chandelles, mettait de la musique, mais pas moi.» Et c’est avec Karlo qu’elle dit avoir vécu sa plus grande histoire d'amour. «Nous ne sommes plus un couple depuis 2009, mais je l'ai encore dans la peau. Je pense à lui régulièrement.»

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Des hommes, elle indique: «Ils m'auraient préférée davantage séductrice. Je ne sais pas comment séduire un homme. Je ne l'ai jamais su. Alors je les séduis avec ma voix. Mais je ne peux pas me mettre à chanter dans la cuisine ou quand je suis au lit. Je ne suis pas une femme séduisante. Karlo me reprochait souvent de porter des jaquettes en flannelette. Il me disait qu'il n'était plus capable de les voir. Je n'étais pas assez geisha, finalement.»

Son plus beau compliment? «C'est lorsque l'un de mes amoureux, Deke Richards, un auteur-compositeur qui a fait des chansons pour Diana Ross et les Jackson Five, m’a dit: “Ne laisse personne te dire que tu n'es pas allumée, parce que tu es la femme la plus allumée sur Terre. Ne laisse personne te dire le contraire.”»

Toujours sans faux-fuyant, elle ponctue ses réponses d'un brin d’humour, même à propos de sa bipolarité. «Quand le psychiatre m'a annoncé ça, je lui ai dit: “Je suis la deuxième plus grande chanteuse du monde, je suis diabétique de type 2 et maintenant, je suis bipolaire de type 2!» Avec quel homme aimerait-elle se retrouver sur une île déserte? «Anthony Hopkins. Je l'ai rencontré personnellement alors que je faisais de la promo pour le film Mambo Italiano à Toronto. Je me suis retrouvée seule avec lui dans un ascenseur. Je l'ai fait beaucoup rire. C'est un homme extraordinaire.»

Ginette Reno n'est consciente de son très grand talent que depuis très peu de temps. «Ça ne fait que deux ans que j'ai réalisé à quel point je chante bien. Il y a des chansons que j'ai écoutées et qui m'ont impressionnée.»

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