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L'article provient de Le Journal de Québec

La saison est démarrée pour de bon

Sur l’ensemble du territoire québécois, les motoneigistes ont pu enfin recommencer à circuler en sentiers.
Sur l’ensemble du territoire québécois, les motoneigistes ont pu enfin recommencer à circuler en sentiers. Photo Julien Cabana
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Photo portrait de Julien Cabana

Julien Cabana

2024-01-24T05:00:00Z
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Selon des experts du milieu, on peut dire que oui, la saison de motoneige 2024 est officiellement commencée. Au moment d’écrire ces lignes, près des trois quarts du réseau étaient ouverts. Le reste devrait suivre rapidement. 

«Au moment où on se parle, je dirais que 70% du territoire est ouvert pour les motoneigistes. Tout a changé rapidement cette semaine, d’expliquer Denis Lavoie de Motoneiges.ca. Je peux dire qu’en Montérégie et en Estrie, c’est un peu plus difficile. Mais, pour le nord, c’est ouvert pas mal partout hormis quelques petits endroits isolés dans certaines régions comme en Outaouais, par exemple, sur la frontière avec l’Ontario. Étrangement, en Abitibi, plusieurs sentiers ne sont pas encore ouverts, comme la 83, qui va rejoindre les Hautes-Laurentides, ou encore la 93, qui va rejoindre le secteur de Chibougamau. Aussi, pour le sentier entre Chibougamau et le lac Saint-Jean, les bénévoles travaillaient afin de l’ouvrir le plus rapidement possible.»

Le spécialiste explique que les motoneigistes peuvent rouler.

«Dans toutes les régions, il est possible de faire de la motoneige. Les sentiers pour la plupart sont en bonne condition. Toutefois, comme il va y avoir beaucoup de circulation, il faut s’attendre à ce que la qualité des sentiers baisse rapidement, surtout que nous sommes dans des conditions de début de saison. En ce moment, j’invite les gens à ne pas emprunter les cours d’eau, à moins qu’il y ait un sentier balisé ouvert par les bénévoles des clubs. Il faut donc suivre la signalisation sur le terrain et les recommandations des clubs. Les conditions climatiques que nous avons eues peuvent faire en sorte que ce qui paraît sécure ne l’est pas. Je ne veux pas que des motoneigistes se retrouvent dans les statistiques, si on peut le dire ainsi.»

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Pour lui, c’est le temps de planifier pour les futures longues randonnées. «En ce moment, les amateurs peuvent commencer à se planifier des longues randonnées. Aussi, je voulais spécifier aux motoneigistes qui se plaignent de la mise à jour des conditions de sentiers que nous travaillons avec des bénévoles qui ont beaucoup à faire en ce début de saison. Tout le monde fait son possible.» 

MICHEL GARNEAU

«En regardant la carte interactive, je suis heureux de constater l’évolution positive de la situation pour l’ouverture des sentiers, d’expliquer Michel Garneau, directeur des projets spéciaux et des relations extérieures à la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec. Pour les endroits qui tardent à ouvrir, je crois que je ne me trompe pas du tout en disant que nous sommes à une chute de neige près pour que ces sentiers puissent ouvrir.»

Comme nous sommes en début de saison, il est très important de toujours penser sécurité lors de nos premières sorties.

«Je dirais que la sécurité, c’est le produit de nos choix personnels. Chacune et chacun est responsable de sa sécurité, mais aussi de celle des autres usagers. Comme nous avons eu un automne chaud et un début d’hiver plutôt doux, j’invite les gens à être très prudents avec les cours d’eau. Le beau tapis blanc que l’on voit à la surface d’un lac peut cacher des pièges qui peuvent mener à des accidents malheureux.»

SENTIERS SEULEMENT

«J’invite les motoneigistes à utiliser uniquement des sentiers balisés qui sont ouverts. Les bénévoles des clubs ont les connaissances pour vérifier l’épaisseur de la glace et de savoir à quel moment tout est sécure. Aussitôt qu’on sort du sentier, on prend des chances.»

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La neige étant un isolant naturel, il va falloir de grands froids comme ceux que nous avons connus dernièrement pour que la glace puisse vraiment durcir et devenir sécure. «Je ne veux pas être mélodramatique, mais je crois sincèrement que présentement, il est très dangereux de s’aventurer sur les cours d’eau sans avoir vérifié l’épaisseur de la glace. C’est un peu jouer avec sa vie.»

Il rappelle aussi qu’il faut toujours être prudent parce que la motoneige peut nous jouer des tours.

«Il faut réapprivoiser ses techniques. La motoneige peut nous jouer de vilains tours. Comme elle ne possède pas de composante mécanique importante comme une transmission pour la faire rouler, trop souvent, après avoir parcouru 30 mètres, plusieurs se croient des experts. Il y a des pièges comme la glace dans les courbes, la traverse de routes ou encore la descente de pentes qui peuvent être raides. Il faut du temps pour acquérir de l’expérience dans les différentes situations qui peuvent se présenter à nous.» Connaissant l’engagement des bénévoles, je n’ai aucun doute que, d’ici peu, le réseau sera en parfaite condition, en espérant que dame Nature leur envoie l’outil essentiel, la neige.

Au sommet de cette tour d’observation située sur le Mont-Apica dans la réserve des Laurentides, vous pourrez découvrir un panorama à couper le souffle.
Au sommet de cette tour d’observation située sur le Mont-Apica dans la réserve des Laurentides, vous pourrez découvrir un panorama à couper le souffle. Photo Julien Cabana

Le respect en tout temps

Pour pratiquer la motoneige de façon agréable, il y a certaines règles importantes à respecter. Tout d’abord, il faut toujours respecter vos limites. Si vous êtes débutant, il est certain que vous ne pourrez pas suivre en sentiers des motoneigistes qui ont des dizaines d’années d’expérience. Il est donc très important de circuler selon ce que vous croyez être la meilleure situation pour vous. Il faut plusieurs sorties avant de pouvoir maîtriser complètement votre motoneige. Même lorsque l’on se sent en confiance, il peut arriver des situations qui pourront vous surprendre, comme la glace dans une courbe. Si vous êtes un motoneigiste expérimenté et que vous décidez d’amener avec vous des débutants pour une randonnée, il ne faut pas leur imposer un rythme trop élevé parce qu’ils vont vouloir vous suivre. Ils vont stresser et commettre des erreurs qui peuvent entraîner des conséquences parfois graves. Tout est une question de respect.

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