La Russie s’enfonce dans un bourbier

Luc Laliberté
Une fois de plus les actions militaires ont été relativement limitées hier. Aux prises avec un problème récurrent de recrutement et des effectifs parfois démotivés ou mal préparés, les troupes russes semblent s’enliser.
La directrice du renseignement américain Avril Haines affirme que le président russe miserait désormais sur un essoufflement du soutien occidental, laissant entendre du même coup qu’on envisage un long conflit.
Pour l’heure, la stratégie des derniers jours demeure inchangée.
On poursuit les attaques contre Izioum, Kharkiv et Donetsk avec l’espoir d’encercler et d’isoler la résistance ukrainienne.
Pendant que les troupes s’affairent, les dirigeants russes envisageraient maintenant de regrouper Donetsk et Louhansk au sein d’une même entité appelée « République du Donbass ».
Ailleurs sur le territoire, on relève de nouveaux efforts russes pour venir à bout de la résistance des soldats terrés dans le complexe Azovstal.
- Écoutez la chronique de Luc Laliberté au micro de Geneviève Pettersen sur QUB radio:
Nouveaux assauts à venir
On s’attend également à de nouveaux assauts dans la région de Kherson, essentiellement pour empêcher les déplacements des troupes ukrainiennes et diminuer les risques de contre-attaques.
Alors qu’Odessa essuie encore des salves de missiles provenant de la Crimée, le renseignement américain semble convaincu que la Russie ne dispose pas de moyens suffisants pour infliger des dommages sévères.
8 millions de déplacés
Si l’Ukraine jouit du soutien des Occidentaux, dont la récente réactivation du prêt-bail par les États-Unis, les chiffres du nombre de morts et de réfugiés ne cessent de grimper.
L’ONU évalue maintenant à plus de 8 millions le nombre de déplacés depuis le début de l’invasion.