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La Russie attend une réponse de Kyïv à son offre de pourparlers

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2025-05-29T11:42:44Z
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Le Kremlin a dit jeudi attendre la réponse de Kyïv concernant sa proposition de nouveaux pourparlers à Istanbul lundi prochain. De son côté, l’Ukraine, qui accuse la Russie de gagner du temps, demande à connaître les conditions de Moscou avant toute rencontre.

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«Pour autant que je sache, aucune réponse n’a encore été reçue [...]. Nous devons attendre la réponse de la partie ukrainienne», a dit lors de son breffage quotidien Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, au sujet de cette proposition de nouvelle rencontre à Istanbul après celle du 16 mai, qui n’avait rien donné, à part un échange de prisonniers.

L’Ukraine n’a pas refusé cette rencontre proposée par Moscou après que le président américain Donald Trump eut estimé que son homologue russe Vladimir Poutine «jouait avec le feu». Mais Kyïv a souligné mercredi vouloir connaître à l’avance le contenu du «mémorandum» russe, censé exposer les conditions de Moscou en vue de parvenir à un accord de paix durable.

Jeudi, Dmitri Peskov a rejeté cette «exigence» de Kyïv.

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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé une nouvelle «manoeuvre» de la Russie, l’accusant de tout faire pour rendre les pourparlers «vides de sens».

Le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, Gueorguiï Tykhiï, a, pour sa part, estimé que la réticence de Moscou à envoyer son mémorandum «suggère qu’il contient vraisemblablement des ultimatums irréalistes».

Relancés mi-février par Washington, les pourparlers pour parvenir à un règlement diplomatique du conflit, déclenché en février 2022 par l’attaque russe à grande échelle contre l’Ukraine, n’ont pour l’heure pas donné de résultats.

Des délégations russe et ukrainienne s’étaient retrouvées lors de discussions le 16 mai à Istanbul, les premières depuis le printemps 2022.

Sanctions

Ces échanges à Istanbul n’avaient toutefois pas abouti à une percée, l’Ukraine accusant la Russie d’y avoir présenté des exigences territoriales «inacceptables».

Les positions officielles des deux belligérants semblent difficilement conciliables: la Russie exige notamment que l’Ukraine renonce à jamais à rejoindre l’OTAN et lui cède les cinq régions dont elle revendique l’annexion.

De son côté, le président turc Recep Tayyip Erdogan a souhaité que la Russie et l’Ukraine ne ferment pas «la porte» au dialogue, disant être en contact avec les deux parties et espérer la reprise lundi de pourparlers en Turquie.

Volodymyr Zelensky a assuré jeudi que la Russie cherchait à «faire durer la guerre», et a réclamé qu’on impose à la Russie de nouvelles sanctions pour accroître la pression.

Le président américain Donald Trump, qui s’est rapproché de Moscou pour faire avancer les négociations, a adopté ces derniers jours un ton plus dur à l’égard de son homologue russe du fait de la poursuite de bombardements russes meurtriers en Ukraine.

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M. Trump a toutefois écarté mercredi, pour l’heure, de nouvelles sanctions américaines contre Moscou, disant ne pas vouloir «faire capoter» un accord de paix avec de telles mesures.

Les chefs des diplomaties américaine et russe, Marco Rubio et Sergueï Lavrov, ont eu mercredi un entretien téléphonique.

Marco Rubio a souhaité des négociations «de bonne foi» avec l’Ukraine, selon Washington.

Au moins sept civils tués

Sur le terrain, les attaques nocturnes entre les deux camps se poursuivent.

Jeudi matin, l’armée russe a affirmé avoir neutralisé pendant la nuit 48 drones ukrainiens. Un drone a notamment percuté un immeuble du sud-ouest de Moscou, ne causant que de légers dégâts matériels.

«C’est en Russie que les gens ont besoin de ressentir ce qu’est la guerre pour être ouverts à la diplomatie», a estimé jeudi Volodymyr Zelensky.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’armée de l’air ukrainienne a pour sa part affirmé que le pays avait subi une attaque de 90 drones et a dit avoir détruit 56 de ces cibles.

Les autorités ukrainiennes ont affirmé jeudi qu’au moins sept civils avaient été tués par des frappes russes: deux par des drones dans la région de Kherson, un par un missile ayant visé une ferme dans la région de Mikolaïv, un autre par une frappe dans la région de Donetsk, un homme par un drone dans la région de Soumy et deux autres dans la région de Zaporijjia.

Jeudi, le ministère russe de la Défense a affirmé que ses troupes s’étaient emparées de deux villages ukrainiens dans la région de Donetsk (est), épicentre des combats, ainsi que d’une autre localité dans la région de Kharkiv (nord-est).

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