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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Les héritiers de la Calder Wood: la romancière Marylène Pion s’est intéressée à l’industrie forestière des années 1900

La romancière Marylène Pion habite à Saint-Jean-sur-Richelieu.
La romancière Marylène Pion habite à Saint-Jean-sur-Richelieu. Mario Beauregard / Agence QMI
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Photo portrait de Marie-France Bornais

Marie-France Bornais

2024-01-20T08:30:00Z
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Romancière prolifique et très appréciée, Marylène Pion propose une nouvelle trilogie à saveur historique se déroulant dans l’univers des grandes compagnies forestières qui ont marqué l’histoire du Québec et du Canada, Les héritiers de la Calder Wood. La saga débute à Montréal en 1900, lorsque Florence Provencher quitte son village natal pour un poste de dame de compagnie dans la maison de la riche famille Calder. Elle fera son apprentissage et découvrira la vie quotidienne au sein d’une famille d’industriels prospères et influents. 

Au Québec, «Les héritiers de la Calder Wood» est publié chez Les Éditeurs réunis.
Au Québec, «Les héritiers de la Calder Wood» est publié chez Les Éditeurs réunis. © Les Éditeurs réunis

Au tournant du siècle, Florence Provencher quitte Sainte-Julienne pour occuper un emploi de dame de compagnie auprès de la famille Calder. Quelque peu intimidée par ses nouvelles tâches et peu habituée à côtoyer la bourgeoisie montréalaise, elle devra relever de nombreux défis. 

Le premier: amadouer la vieille Fiona Gillespie Calder, qui ne voit pas d’un bon œil son arrivée dans la maison... et qui considère que sa petite-fille lui a imposé la présence de cette intruse. Florence gagne peu à peu la confiance de la doyenne, mais d’autres membres du clan Calder sont toujours hostiles.

Marylène Pion publie cette nouvelle trilogie simultanément en France et au Québec.
Marylène Pion publie cette nouvelle trilogie simultanément en France et au Québec. Mario Beauregard / Agence QMI

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Publié en France et au Québec

Fait intéressant, ce roman d’époque lui a d’abord été commandé par la maison d’édition française Jeanne & Juliette (un collectif de la maison d’édition Anne Carrière), où il est publié sous le titre de Calder Wood. Il est publié simultanément au Québec par Les Éditeurs réunis. Les deux versions sont sorties presque simultanément.

«L’éditrice voulait absolument que le roman se déroule au Canada. Ce sera une trilogie et les tomes seront publiés simultanément en France et au Québec», précise l’autrice. Le tome 2 sortira l’automne prochain et le tome 3, au début de l’année 2025.

Une époque intéressante

Marylène Pion s’est passionnée tant pour l’époque que pour tout l’univers des compagnies forestières, des chantiers et de cette période industrielle marquante au point de vue historique et économique.

«Comme le roman était destiné au public français, j’avais envie de faire connaître l’industrie forestière d’ici. La famille Calder n’a pas existé, mais ça pourrait être n’importe quelle famille de pionniers qui ont œuvré dans l’industrie forestière», explique-t-elle.

«J’avais envie de faire découvrir tout l’aspect des chantiers, de l’industrie forestière et de l’industrie papetière qui est une des bases de l’économie canadienne. Le public français, évidemment, est friand d’histoires qui se déroulent dans la forêt, avec de la neige... Ils vont être gâtés dans le tome 2 où je vais explorer les chantiers de coupe de bois.»

L’écrivaine a ensuite créé une famille et un empire inspirés de ceux qu’il y a eu dans les années 1900. De solides recherches documentaires lui ont permis de bien cadrer l’histoire.

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«Nous, les Québécois, on connaît quand même ça... On a peut-être des grands-pères, des arrière-grands-pères qui montaient au chantier et qui allaient bûcher puis revenaient. C’est un peu la mémoire collective de notre province et de notre pays», fait-elle remarquer.

Une femme fonceuse

Marylène voulait que Florence Provencher soit une héroïne forte. «Elle quitte sa famille parce qu’elle ne veut pas se marier. En 1900, outre que devenir religieuse ou pratiquer un métier comme maîtresse d’école, il n’y avait pas vraiment d’ouvertures pour les femmes à part le mariage. Elle fuit sa famille: elle a le goût d’essayer autre chose pour s’accomplir.»

Florence devient donc dame de compagnie dans la famille Calder. «Évidemment, c’est quelqu’un qui ne s’en laisse pas imposer. Elle est très débrouillarde pour l’époque. Je voyais Florence comme quelqu’un qui essaie de s’émanciper, qui essaie autre chose que ce à quoi elle est destinée, en tant que femme, en 1900.»

Les héritiers de la Calder Wood

Marylène Pion

Les Éditeurs réunis

Environ 350 pages

Le roman est publié simultanément en France, par les Éditions Jeanne & Juliette, et au Québec par Les Éditeurs réunis.

  • Marylène Pion a écrit plusieurs séries à saveur historique, dont Les infirmières de Notre-Dame et Les lumières du Ritz.
  • Elle travaille sur le deuxième tome des Héritiers de la Calder Wood.
  • Un nouveau roman hors série, La chapelière, sera publié ce printemps.
  • Elle sera présente dans les salons du livre.

«Florence se réveilla en sursaut. Un visage coiffé d’un fin bonnet blanc l’observait de près. Victorine avait quitté Sainte-Julienne depuis presque trois ans maintenant et n’était revenue qu’en de rares occasions depuis son embauche chez les Calder. Florence reconnut aussitôt sa cousine et son sourire bienveillant, identique à son souvenir. Elle la fixait de ses yeux rieurs. En plus de son bonnet blanc, elle endossait avec distinction la robe noire et le tablier de domestique qui était l’uniforme caractéristique des grandes maisons.»
- Marylène Pion, Les héritiers de la Calder Wood, Les Éditeurs réunis
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