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L'article provient de Le Journal de Québec
Société

Mont Champagnat: une autre RPA convertie en immeuble locatif

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Photo portrait de Martin Lavoie

Martin Lavoie

2023-04-25T14:40:33Z
2023-04-25T15:08:05Z
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La résidence privée pour aînés (RPA) Mont Champagnat, à Château-Richer, cessera ses activités à compter du 12 janvier 2024 et sera elle aussi transformée en immeuble locatif, créant un choc chez certains résidents.

• À lire aussi: «C’est le système qui nous sacre dehors»: les fermetures de RPA suscitent des craintes chez des aînés

Cette fermeture portera à sept le nombre de RPA ayant cessé leurs activités pour un total de 336 places perdues sur le territoire du CIUSSS Capitale-Nationale depuis le 1er avril 2022.

Les 96 résidents et les 40 employés ont appris la mauvaise nouvelle ce matin par une lettre du propriétaire, le Groupe LVB.

« Après plusieurs mois à envisager tous les scénarios qui nous permettraient d’éviter la fermeture de Résidence Mont Champagnat, nous n’avons nul autre choix que de prendre cette difficile décision », a expliqué par communiqué Réjean Bouchard, copropriétaire et gestionnaire de Résidence Mont-Champagnat. 

La décision, précise le communiqué, «repose sur les répercussions de la pandémie, le taux d'inoccupation élevé et la situation économique actuelle, incluant la hausse des coûts d’exploitation, l’augmentation des taux d’intérêt et la pénurie de main-d’œuvre.»

Selon le CIUSSS de la Capitale-Nationale, seulement 96 des 158 unités locatives sont actuellement habitées, dont 29 unités dans la section semi-autonome, pour un taux d’occupation de 61 %.

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Sous le choc

Un couple croisé à l’extérieur venait chercher leur oncle de 97 ans pour «lui faire visiter une autre RPA.»

«Il est encore très solide pour son âge, mais il a des problèmes de vue. Il est très stressé depuis hier», a indiqué son neveu qui a requis l’anonymat. L’oncle fait partie des résidents semi-autonomes.

«C’est dégueulasse, on va aller où nous quand on va être rendu là», a lancé la conjointe du neveu, fort inquiète pour son avenir.

«Je ne trouve pas ça gai. Je vais réfléchir à ce que je vais faire», a déclaré pour sa part Gérard Fortier, qui avait emménagé seulement en octobre dernier.

Les maristes

Maurice Dionne, 90 ans, est lui «déçu. J’aurais préféré rester ici, mais On ne peut rien y faire», a précisé celui qui se cherchera une résidence. M. Dionne est arrivé en septembre 2018, l’année de l’inauguration.

M. Dionne se disait triste aussi pour les frères maristes.

Lorsque le projet du Mont-Champagnat a été annoncé en août 2017, il prévoyait l’achat et la rénovation et l’agrandissement de l’ancien monastère et foyer des frères maristes, construit en 1952. Le coût du projet était alors évalué à 20 M$.

Les frères qui y résidaient toujours ont été transférés dans la nouvelle construction.

Selon le site Balado Découverte, spécialisé dans les lieux historiques, la crypte du monastère a été vidée après la vente, ce qui a mené à l’incinération de 193 corps transférés au cimetière Saint-Charles à Québec.

L’autre continue

Groupe LVB est aussi propriétaire de la résidence Charles-Renaud, à Québec. Myranie Tremblay, porte-parole de LVB a indiqué que cette résidence «maintient sa vocation et ses opérations».

Pour ce qui est d’un éventuel transfert à cette RPA de certains employés et résidents de Mont-Champagnat, «c’est un scénario qui sera évalué lors des rencontres individuelles qui suivront dans les prochains jours», a-t-elle ajouté.

-Avec la collaboration de Diane Tremblay

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