La rémunération de la PDG d'Air Transat bondit de plus de 26% malgré les restrictions imposées par Ottawa


Sylvain Larocque
La rémunération totale de la grande patronne de Transat, Annick Guérard, a bondi de près de 27 % l’an dernier, et ce malgré les restrictions imposées par Ottawa en lien avec l’aide gouvernementale reçue par l’entreprise.
Mme Guérard a eu droit à plus de 1,6 M$ au cours de l’exercice qui a pris fin le 31 octobre, dont 945 383 $ au titre de son régime de retraite, indique un document rendu public hier.
La dirigeante a touché un salaire de base de 555 703 $, en hausse de 2,9 %, ainsi que 123 161 $ en primes diverses. Cette somme totalisant 678 865 $ représente le maximum permis en vertu des règles fédérales, qui stipulent que les membres de la haute direction de Transat ne peuvent pas gagner plus qu’en 2019, même s’ils ont obtenu une promotion, comme c’est le cas pour Annick Guérard.
Prêts de 850 M$
Le transporteur québécois est assujetti à ces contraintes parce qu’il a reçu des prêts d’une valeur totale de 850 M$ du gouvernement fédéral dans le cadre du Crédit d’urgence pour les grands employeurs, un programme d’aide lié à la pandémie de COVID-19.
Le dirigeant de Transat qui a obtenu la plus forte rémunération l’an dernier est Jean-François Lemay, ancien PDG de la filiale Air Transat. Il a touché plus de 1,9 M$, dont 885 720 $ sous forme d’indemnité de départ.
M. Lemay a quitté son poste à la fin juin. Il a été remplacé par Marc-Philippe Lumpé, un ancien dirigeant de Virgin Atlantic et de Qatar Airways.
Quant au chef des affaires juridiques, Bernard Bussières, il a gagné 788 577 $ en 2022, soit 28 % de plus que l’année précédente.