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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

«La relation du Canada avec les États-Unis ne peut être sauvée», dit l’ancien numéro 2 de l’armée

Photo fournie par DÉFENSE NATIONALE
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Photo portrait de Raphaël Pirro

Raphaël Pirro

2025-02-17T20:31:01Z
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«La relation du Canada avec les États-Unis ne peut être sauvée», affirme l’ancien numéro deux des Forces armées canadiennes. Ce dernier craint même que le Canada puisse devenir comme «l’Ukraine par rapport à la Russie». 

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• À lire aussi: Menaces de Donald Trump: le Canada doit évaluer comment l’OTAN pourrait le protéger d’après l’ex-numéro deux de l’armée canadienne

«Nul besoin d’apprécier cette possibilité ou d’y croire, mais nous ferions mieux de la reconnaître et de la comprendre», écrit l’ancien chef de la Marine royale canadienne Mark Norman dans une lettre au National Post lundi.

Comme le rapportait Le Journal la semaine dernière, M. Norman a déclaré sur X que le Canada devait commencer à envisager un scénario où il pourrait appeler à l’aide ses alliés de l’OTAN face aux menaces d’annexion de Donald Trump.

Lundi, ce vétéran des Forces armées canadiennes (FAC) va plus loin et déclare qu’il est futile pour le Canada de se fendre en quatre pour plaire aux demandes «ambiguës et chaotiques» de Donald Trump.

Ce n’est pas «une stratégie gagnante», dit-il.

M. Norman plaide plutôt pour que le Canada se saisisse de «tous les instruments disponibles» à sa disposition pour causer un «maximum d’impact» sur les États-Unis.

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Il faut donc envisager de couper l’approvisionnement en pétrole et en gaz, en électricité et en autres besoins essentiels, dit-il. M. Norman va même jusqu’à évoquer «l’abandon» de nos engagements diplomatiques avec les Américains.

«Nous devons maintenant décider si nous sommes prêts à abandonner le confort relatif et la commodité de notre dépendance à l’égard des États-Unis, qui dure depuis des décennies», explique-t-il.

Pour ajouter à nos difficultés, le «vide politique» dans lequel se retrouve le Canada – dont le leadership sera bientôt appelé à changer, que ce soit avec un nouveau premier ministre libéral, conservateur ou néo-démocrate – place le pays dans une posture de «faiblesse».

Mark Norman n’est pas le seul à tirer la sonnette d’alarme.

Le Journal rapportait cette fin de semaine les propos d’experts qui s’inquiètent d’une montée de la désinformation au Canada en provenance des États-Unis.

Dans le contexte actuel, le Canada, comme ses alliés traditionnels en Europe, ne peut plus faire confiance aux États-Unis. 

Depuis le mois de novembre, le président Donald Trump multiplie les allusions au 51e État et parle du premier ministre Justin Trudeau comme d’un «gouverneur» d’État américain.

Au fil des semaines, ces allusions à répétition de M. Trump sont de plus en plus interprétées comme des attaques directes contre la souveraineté du Canada.

Dans une allocution devant le milieu des affaires du Canada récemment, Justin Trudeau a déclaré que les États-Unis avaient réellement l’intention de mettre la main sur les ressources canadiennes, en premier lieu les minéraux essentiels.

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