La reconstruction : que sont-ils devenus?

Amorcée lors de la saison 2021-2022, la reconstruction du Canadien de Montréal tire à sa fin après que l’équipe eut participé aux dernières séries éliminatoires. 

Les acquisitions de Noah Dobson et de Zachary Bolduc, cet été, ont ensuite démontré que l’organisation prenait les moyens de faire encore mieux la saison prochaine. Les séries sont de nouveau dans le viseur et l’équipe a de bonnes chances d’atteindre cet objectif.

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Et une équipe qui participe aux séries deux saisons de suite n’est plus en reconstruction.

Les années de vaches maigres sont derrière nous et il faudra un bon moment avant que le Tricolore n’en vive de nouvelles.

Mais... oh que ces années furent difficiles. Le Tricolore offrait souvent un jeu déplorable et les formations qu’il envoyait sur la patinoire n’étaient pas particulièrement emballantes.

Que ce soit en raison des blessures ou du fameux «plan» de l’organisation, une grande quantité de joueurs marginaux ont eu l’occasion de porter le fameux uniforme bleu, blanc et rouge entre 2021 et 2024, avant de plus ou moins disparaître des radars de la planète hockey.

Que sont devenus ces sacrifiés de la reconstruction? Voici une liste de plusieurs d’entre eux :

Cédric Paquette, centre

Champion de la Coupe Stanley avec le Lightning de Tampa Bay en 2020, le Québécois est venu aider le Tricolore lors de la saison 2021-2022, mais il n’a finalement disputé que 24 matchs avec l’équipe. Ce furent ses derniers dans la LNH. Le natif de Gaspé, qui a maintenant 32 ans, a disputé les trois dernières saisons en KHL, où il a rendu de fiers services au Dynamo de Minsk et au Dynamo de Moscou, avec qui il se prépare à disputer une troisième saison en 2025-2026. Il veut même devenir citoyen russe...

Corey Schueneman, défenseur

Le défenseur américain a fait bonne impression lorsqu’il a été rappelé du Rocket de Laval lors de la saison 2021-2022. Schueneman jouait simplement et mettait rarement l’équipe dans le trouble. Mais le Tricolore ne tenait pas le nouveau Bobby Orr non plus. Schueneman a finalement disputé 31 matchs avec l’équipe sur deux saisons avant de passer à autre chose. Il a goûté de nouveau à la LNH avec les Blues de St. Louis la saison dernière, bien qu’il eût passé la majorité de celle-ci dans la Ligue américaine. Il dispose toujours d’un contrat avec l’organisation des Blues pour la saison prochaine.

Pitlick, Pitlick et Pitlick

Lors de la saison 2021-2022, le Canadien pouvait «se vanter» d’avoir trois Pitlick dans son organigramme : les frères Rem et Rhett ainsi que leur cousin Tyler. C’était très excitant.

Rem et Tyler ont porté les couleurs de l’équipe, cette saison-là, tandis que Rhett était un choix de l’organisation au repêchage de 2019. Ce dernier vient d’ailleurs de terminer son parcours universitaire, n’a jamais signé quoi que ce soit avec le Canadien et devrait disputer la prochaine saison avec les Condors de Bakersfield dans la Ligue américaine.

Rem, pour sa part, a disputé 92 matchs avec le Tricolore sur deux saisons. Il en a disputé neuf autres avec les Blackhawks de Chicago en 2023-2024 et n’a pas revu la LNH par la suite. Il aura l’occasion d’évoluer aux côtés de son frangin à Bakersfield la saison prochaine.

Et Tyler? Le cousin a passé la dernière saison dans la Ligue américaine après avoir porté les couleurs des Rangers et des Blues lors des deux précédentes. À 33 ans, il vient de signer un contrat avec l’organisation du Wild du Minnesota. Voilà pour cette attachante famille.

Kale Clague, défenseur

Le très mal nommé défenseur saskatchewanais fut réclamé au ballottage par le Tricolore en décembre 2021 et a disputé 25 matchs avec l’équipe, cette saison-là. L’organisation a ensuite décidé de ne pas allonger l’expérience Clague et celui-ci est allé poursuivre sa carrière sur l’île de la reconstruction éternelle, que d’aucuns appellent «les Sabres de Buffalo». Il sera un joueur du Moose du Manitoba en 2025-2026.

Cam Hillis, centre

Cet ancien choix de troisième tour a réalisé un «exploit» particulier en 2021-2022 : jouer au moins un match, dans la même saison, avec les Lions de Trois-Rivières, le Rocket de Laval et le Canadien de Montréal, qui l'avait rappelé alors que l'équipe était frappée de plein fouet par la COVID. L’Ontarien disputera une deuxième saison avec Kiekko-Espoo, l’an prochain, en Finlande.

Sami Niku, défenseur

On ne sait pas trop comment certains en étaient venus à penser ça, mais Niku, avec ses 10 points en 54 matchs dans la LNH, était supposé donner un coup de main au jeu de puissance du CH lors de la saison 2021-2022. En fait, il avait surtout l’air du gars qui donne un coup de main à ceux qui veulent faire du «body surfing» dans un concert de Slayer. Ballotté dès le mois de janvier après 13 matchs avec l’équipe, Niku n’a pas revu la LNH. Il se prépare à disputer la prochaine saison à Lausanne, en Suisse.

Andrew Hammond, gardien de but

Il fallait que les choses aillent vraiment mal pour que le «Hamburglar» devienne une option pour l’organisation montréalaise. Mais c’était le cas : pratiquement tous les gardiens de l’équipe, qui comptait encore sur Carey Price à l’époque, étaient blessés. Hammond n’avait pas joué dans la LNH depuis 2018 lorsque le CH l’a obtenu du Wild du Minnesota. Il a joué quatre matchs, s’est blessé lui aussi et on ne l’a pas revu en bleu, blanc et rouge. Il a ensuite été échangé de nouveau, cette fois aux Devils du New Jersey, avec lesquels il a joué sept matchs. Il a pris sa retraite en 2023 après un court passage dans la KHL.

Johnathan Kovacevic, défenseur

Kovacevic était un illustre inconnu qui avait quatre matchs au compteur dans la LNH lorsque le CH l’a réclamé au ballottage en octobre 2022. Tranquillement, mais sûrement, le grand Ontarien a amélioré son jeu au point où il est devenu un défenseur droitier plutôt fiable. Le Canadien a choisi de ne pas poursuivre l’aventure au terme de la campagne 2023-2024 et les Devils du New Jersey n’ont pas hésité à lui mettre le grappin dessus. Il a ensuite si bien fait que l’équipe lui a consenti un contrat de cinq ans d’une valeur de 20 millions $. Dans ce cas-ci, la reconstruction du CH a servi de tremplin pour un joueur tout à fait correct qui a su profiter de sa chance.

Denis Gurianov, ailier

Ancien 12e choix au repêchage de 2015, Gurianov était un authentique «Russe énigmatique» qui avait déjà connu une saison de 20 buts et qui avait été brillant lors des séries de 2020 lorsque le CH a pris un risque avec lui en l’obtenant des Stars de Dallas en retour d’Evgeni Dadonov en février 2023. Ça n’a pas tellement fonctionné. Gurianov a très peu fait étalage de ses habiletés avec le Tricolore, qui l’a laissé aller l’été suivant. Il a ensuite disputé quelques matchs avec les Predators de Nashville et les Flyers de Philadelphie avant de rentrer en Russie la saison dernière. Il disputera une deuxième saison avec le CSKA de Moscou en 2025-2026.

Chris Tierney, centre

L’Ontarien avait déjà plus de 500 matchs au compteur dans la LNH lorsque le CH l’a réclamé au ballottage en février 2023. Il a terminé la saison à Montréal, obtenant sept points en 23 matchs. Lui aussi s’est retrouvé avec les Devils par la suite, puis a disputé une première saison en KHL en 2024-2025. Il jouera en Suisse, avec Ambri-Piotta, la saison prochaine.

Anthony Richard, centre

Trop fort pour la Ligue américaine, mais pas tout à fait assez pour la LNH, Richard est l’un des plus talentueux joueurs québécois à ne pas évoluer régulièrement dans la grande ligue. Il l’a démontré à quelques reprises dans l’uniforme montréalais en 2022-2023, avant de se retrouver dans l’organisation des Bruins de Boston la saison suivante. Il a joué quelques matchs avec les Flyers de Philadelphie la saison dernière, obtenant au passage le respect de John Tortorella. Ce rapide patineur sera encore un membre de l’organisation des Flyers en 2025-2026.

Frédéric Allard, défenseur

Défenseur honnête qui était passé par les Predators de Nashville et les Kings de Los Angeles, Allard est débarqué à Montréal en mars 2023. L’ancienne vedette des Saguenéens de Chicoutimi a disputé trois matchs avec le Tricolore et quelques-uns avec le Rocket de Laval avant d’aller poursuivre sa carrière en Suède avec Lulea. Il a d’ailleurs remporté le titre avec cette formation la saison dernière, se montrant brillant en séries avec une récolte de 21 points en 17 matchs, dont un tour du chapeau dans la série finale. Il a ensuite signé une nouvelle entente de deux ans avec cette même formation.

Tanner Pearson, ailier

Pearson, un ancien champion de la Coupe Stanley, a débarqué à Montréal à l’automne 2023 après qu’une vilaine blessure à une main eut ruiné sa campagne 2022-2023 à Vancouver. Cette saison en était vraisemblablement une de remise en forme pour le vétéran, qui a démontré très peu d’enthousiasme, n’accumulant que 13 points en 54 rencontres à Montréal. On le croyait bon pour la casse, puis il a obtenu une chance avec les Golden Knights de Vegas, la saison dernière, et il a bien fait que les Jets de Winnipeg lui ont récemment accordé un contrat d'une saison.

Mitchell Stephens, centre

Stephens, un gaillard qui oscille entre la LNH et la Ligue américaine depuis la saison 2019-2020, a disputé 23 matchs très peu mémorables avec le Canadien lors de la campagne 2023-2024. Il s’est ensuite retrouvé dans l’organisation du Kraken de Seattle, la saison dernière, et a participé à 28 matchs avec le grand club. Puisqu’il avait signé un contrat de deux ans avec Seattle, il refera sans doute la même chose en 2025-2026.

Colin White, centre

L’un des joueurs les plus quelconques de la riche histoire du Canadien, White a été réclamé au ballottage au printemps 2024 et, au cours de ses 17 matchs avec l’équipe, a redéfini le concept de «joueur effacé». Zéro point en 17 matchs et il n’est même pas passé proche d’en obtenir un. White a néanmoins obtenu une nouvelle chance dans la LNH avec les Sharks de San Jose, obtenant zéro point en trois matchs. Les Sharks lui ont accordé un autre contrat d’un an à deux volets pour la saison prochaine.