La recette du succès de Mathieu Olivier


Stéphane Cadorette
L’émergence de Mathieu Olivier lui a valu la sécurité d’emploi tant attendue avec les Blue Jackets. Maintenant, une case demeure à cocher dans sa liste de souhaits et c’est une place en séries éliminatoires pour son équipe.
• À lire aussi: Phillip Danault veut percer le mystère des Oilers
• À lire aussi: Zachary Bolduc et son moment «Fix You»
• À lire aussi: David Savard discute avec le Canadien pour un rôle avec l’équipe
On savait qu’Olivier pouvait fort bien se débrouiller dans la LNH avec ses épaules. La saison dernière, ses 306 mises en échec lui ont valu le deuxième rang à travers toute la ligue.
Ce qui était plus difficile à deviner, c’est que le joueur non repêché pouvait aussi contribuer sur le plan offensif.
En 168 matchs en carrière dans la LNH avant la dernière saison à Columbus, Olivier avait inscrit 18 buts. Il a égalé ce total en 82 matchs au cours de sa campagne la plus productive, si bien que les Blue Jackets lui ont consenti un contrat de six ans et 18 M$, en mars dernier.
«Ça fait juste renforcer l’idée que le rôle que j’ai avec l’équipe est le bon. C’est ce qu’on attend de moi et le contrat ne va rien changer à la façon dont j’approche le jeu et à mon identité. Ça fait juste prouver que ça marche. Les attentes montent un peu personnellement, mais à chaque année, j’ai toujours essayé de m’améliorer», a-t-il expliqué en marge du Pro-Am Sun Life, au Centre Vidéotron.
Savoir développer ses forces

Même s’il a noirci la feuille de pointage plus souvent qu’à son habitude, Olivier ne s’attend pas à devenir Connor McDavid demain matin. Ni le mois prochain, d’ailleurs!
Son père, qui a toujours été impliqué dans le hockey, lui a vite fait comprendre qu’il fallait qu’il joue selon ses forces, une recette qui l’a servi à merveille.
«Il savait que je n’allais pas devenir un marqueur de 50 buts. Je vais en scorer peut-être 20 un jour, ou peut-être plus, on ne sait jamais», a-t-il déclaré, sourire en coin, faisant allusion à sa dernière saison.
«Il a fallu développer les autres habiletés que j’avais, être fier de ça et les amener à une équipe de façon positive. C’est ce que je répète aux jeunes. “Deviens le meilleur dans ce que tu es, et le reste, on bâtit autour.” C’est comme ça qu’on développe des joueurs qui répondent à différents besoins», a-t-il expliqué sagement.
Si près du but
S’il est épanoui sur le plan personnel, c’est collectivement que Mathieu Olivier aimerait trouver le même bonheur.
Contre toute attente, les Blue Jackets se sont battus jusqu’à la dernière minute pour une place en séries éliminatoires. Ils ont été à deux petits points de causer la surprise, mais se sont finalement cogné le nez.
«On a surpris tout le monde, c’était le fun. Mais maintenant, les gens s’y attendent. C’est un défi encore plus dur et ça fait partie de notre évolution comme équipe.
«Il y a des opportunités dans la saison qu’on a manquées, et c’était la faute de personne sauf la nôtre. Tout le monde approche la saison avec une motivation encore plus grande. Il y a de la business qui n’est pas finie.»