La recette du gouvernement Trudeau: plus l'argent rentre, plus il en dépense
Sans surprise, le retour à l’équilibre budgétaire est renvoyé aux calendes grecques

Michel Girard
Sans surprise, le retour à l’équilibre budgétaire est renvoyé aux calendes grecques, bref à une date qui n’existe tout simplement pas sous l’actuel gouvernement de Justin Trudeau.
Et également sans surprise, plus l’argent rentre dans les coffres du gouvernement Trudeau, plus il trouve le moyen d’en dépenser plus que l’argent qui rentre.
À preuve, la ministre des Finances Chrystia Freeland prévoit des revenus budgétaires de 498 milliards de dollars pour le nouvel exercice budgétaire 2024-25.
C’est 163,6 milliards de plus qu’en 2019-20, l’exercice budgétaire normal qui a précédé le début de la pandémie de COVID-19. Cela représente une hausse de 48,9%.
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Mais qu’est-il arrivé aux dépenses fédérales? Elles ont explosé en cinq ans de 182 milliards $, soit de 51%.
Il n’est donc pas surprenant de se retrouver aujourd’hui avec un déficit qui va atteindre les 39,8 milliards $ lors de l’exercice 2024-25, soit 18 milliards de plus qu’en 2019-20.
Et c’est également sans aucune surprise de voir que la dette fédérale est passée de 721 milliards en 2019-20 à 1255 milliards cette année. On parle ici d’une augmentation de la dette de 534 milliards de dollars en l’espace de cinq ans à peine.
C’est fou braque !
En raison de la forte hausse du taux directeur de la Banque du Canada, lequel a grimpé de 4,75 points de pourcentage entre mars 2022 et juin 2023, le gouvernement Trudeau nous a refilé une explosive facture des frais de la dette.
De 24,6 milliards de dollars en 2019-20, les frais d’intérêt de la dette vont atteindre lors du nouvel exercice 2024-25 la fabuleuse somme de 54 milliards. En hausse de près de 30 milliards, soit près de 120%.
Convenons qu’il s’agit ici d’une onéreuse facture de frais d’intérêt qui équivaut à garrocher de l’argent à l’eau. J’exagère à peine.

Dans 5 ans ?
La ministre Freeland prévoit d’aller chercher en 2028-29 des revenus additionnels de 88,5 milliards par rapport à l’exercice 2024-25.
Et du côté des dépenses gouvernementales, elle se montre un peu plus « réservée » en y allant avec une augmentation de 69 milliards.
Résultat? Le gouvernement Trudeau prévoit ainsi réduire le déficit actuel de 20 milliards de dollars, pour le ramener à «seulement» 20 milliards, au lieu des 40 milliards prévus en 2024-25.
Quant à l’énorme dette fédérale, la ministre des Finances croit qu’elle atteindra les 1372 milliards en 2028-29, soit un bond de 90% par rapport à l’année normale de 2019-20!
UN BILAN BUDGÉTAIRE QUI SE DÉGRADE
