Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Santé

«La raison de mon état, c’est que je viens de découvrir que l’homme que j’ai vénéré pendant 55 ans de mariage m’a trompée une bonne partie de notre vie ensemble...»

Partager
Photo portrait de Louise Deschâtelets

Louise Deschâtelets

2025-06-11T23:00:00Z
Partager

Comme le dit la grande Diane Juster dans une chansons « Ce matin, je m’suis levée pour rien. J’aurais dû, dormir jusqu’à demain. » La raison de mon état, c’est que je viens de découvrir que l’homme que j’ai vénéré pendant 55 ans de mariage m’a trompée une bonne partie de notre vie ensemble, que tout le monde autour semblait le savoir, sauf moi.

Vous ne pouvez pas imaginer combien je me sens humiliée ! J’avais bien eu quelques soupçons quand il rentrait tard avec une odeur de parfum imprégnée dans ses vêtements. Mais les réponses qu’il donnait à mes questions étaient toujours tellement crédibles, que je n’y voyais que du feu.

C’est en vidant un vieux coffre de cèdre au sous-sol dans lequel je croyais que mon mari n’avait rangé que ses maigres souvenirs d’enfance, que je suis tombée sur les preuves de ses mensonges, dans une boîte à chaussure ficelée. Deux ans après son décès, il a fallu que je me décide à vendre la maison où on a élevé nos enfants et faire le grand ménage pour me départir d’un paquet d’affaires, pour découvrir le pot aux roses.

Et le pire, c’est que c’est en confrontant mes deux garçons, majeurs, adultes et vaccinés, que j’ai appris qu’eux-mêmes, comme nos voisins et nos amis, savaient ça depuis longtemps sans m’en parler, tellement ils pensaient que je connaissais et que j’acceptais ma situation de cocue.

La vieille madame que je suis, rendue à 85 ans, se retrouve avec ce gros poids sur le cœur, sans savoir quoi faire avec. J’ai demandé à mes garçons de garder ça pour eux jusqu’à ce que je décide comment j’allais redorer mon image aux yeux de tout le monde. Sauf que c’est tellement dur à vivre, vous n’avez pas idée Louise !

Anonyme

Et pourquoi vous sentez-vous obligée d’étaler tout ça à la face de ceux et celles qui ont su garder le secret aussi longtemps ? L’orgueil vous commande de laver plus blanc que blanc votre réputation, mais si vous le faites, ne pensez-vous pas que ça risque de vous humilier encore plus pour le temps qui vous reste à vivre ?

Vous auriez intérêt à consulter pour décanter tout ça. À défaut de le faire, vous pourriez écrire une lettre à votre mari pour lui déverser votre fiel jusqu’à ce que vous vous sentiez soulagée, et la déchirer ensuite. Vos garçons vous doivent bien le secret absolu sur votre découverte, pour vous prouver leur reconnaissance d’être demeurée digne dans les circonstances.

Publicité
Publicité