Lehouillier préfère le tracé central du 3e lien
Il écarte l’idée d’Éric Duhaime pour un pont à l’est


Jean-Luc Lavallée
Le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, accueille froidement la proposition du chef du PCQ, Éric Duhaime, qui suggère de construire un pont à l’est au lieu d’un tunnel reliant les deux centres-villes.
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Interrogé en point de presse sur la sortie du chef du Parti conservateur du Québec (PCQ) la veille, le maire de Lévis a renouvelé sa confiance, aujourd'hui, envers le gouvernement Legault qui planche actuellement sur une nouvelle mouture moins coûteuse du projet de tunnel Québec-Lévis, évalué à l’origine entre 6 et 10 milliards $.
« La prochaine étape qu’on attend avec grande impatience, c’est de savoir quels vont être les ajustements que le gouvernement va apporter au projet actuel. Et à partir de là, nous, on va se positionner, mais au fond, on est déjà derrière le gouvernement [...] On estime que le projet gouvernemental tient très bien la route », a-t-il laissé tomber, se rangeant ainsi dans le camp du ministre des Transports, François Bonnardel.
M. Lehouillier privilégie de toute évidence un tracé qui permettra de relier les deux centres-villes, afin de bonifier la desserte en transport collectif.
« Le volet transport en commun est important. Au fond, en plus des voies aux automobiles, le gouvernement nous offre un véritable métro entre les deux rives (le projet prévoit que ce sont des autobus électriques qui circuleront dans le tunnel, NDLR). On ne pourra pas amener des gens dans le transport en commun si on ne fait pas de lien centre-ville à centre-ville », a-t-il insisté.
Un appui additionnel

Le maire de Lévis s’est néanmoins réjoui de l’appui d’Éric Duhaime pour un troisième lien interrives, même s’il ne partage pas son point de vue sur la forme que devrait prendre ce lien.
« Plus ça va aller, plus vous allez voir ce genre d’appuis à un troisième lien de façon beaucoup plus intense qu’on peut l’imaginer. Il y a un appui très fort. Il y a M. Duhaime qui propose une variante... Maintenant, nous, on dit “faisons confiance au gouvernement”. »
« J’ai la conviction profonde que le gouvernement cherche à voir comment il pourrait réduire les coûts et réaliser le projet dans un laps de temps plus court », a-t-il ajouté.
Marchand toujours sceptique
Le maire de Québec, quant à lui, ne s’est pas encore officiellement mouillé sur le projet de troisième lien et s’est dit incapable de se prononcer sur sa forme. Bruno Marchand attend de voir les « ajustements » qui seront annoncés ultérieurement par le gouvernement avant de se commettre.
Il semble toutefois déjà convaincu que le tracé à l’est n’est pas la meilleure option. « Plus on va à l’est et on s’éloigne, plus c’est autoroutier, plus c’est difficile pour le transport en commun. J’ai tendance à être sceptique. »
– Avec la collaboration de Stéphanie Martin