«La production faisait des paris»: une ex-candidate de «Maigrir pour gagner» s’est sentie ridiculisée

La participante à la version québécoise de Qui Perd Gagne, Jacinthe Laws, dénonce le comportement de certains membres de la production.

D’anciens candidats de l’émission américaine The Biggest Loser, diffusée de 2004 à 2016, ont révélé dans un documentaire des méthodes extrêmes et humiliantes desquelles ils ont été témoins. 

Même si elle affirme que la version québécoise est loin d’être aussi intense qu’aux États-Unis, Mme Laws dénonce certains comportements qui se déroulaient en coulisses. Elle affirme notamment que certains membres de la production auraient parié sur son incapacité à compléter une épreuve aux chutes Montmorency.

«Il [fallait] monter les marches des chutes [...]. C'est quand même beaucoup, beaucoup de marches [...] et j'ai cru comprendre qu'il y avait des gens de la production qui avaient pris des paris que [...] je ne serais pas capable de réaliser le défi. [...] Il y a certaines parties de la production qui avaient pris des paris sur quels participants allaient le faire et en combien de temps.»

À l’inverse de la version américaine, les candidats de Maigrir pour gagner Québec n’étaient pas enfermés tout au long du programme.

«On n'était pas dans un manoir, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, avec la production et des entraîneurs [...]. Nous, ça se déroulait la fin de semaine, les tournages. Et le restant de la semaine, pendant l'aventure, on était dans notre quotidien, on allait travailler, on faisait nos choses», a-t-elle raconté, au micro de Benoit Dutrizac à QUB radio et télé, diffusé simultanément sur les ondes du 99,5 FM Montréal, mercredi.

«On avait quand même un nombre de calories qu'on devait ingérer, on était suivi par une nutritionniste, donc une équipe complète qu'on pouvait appeler si on avait besoin. On avait le gym, on avait un entraîneur privé, toute la semaine.»

Éliminée dès le deuxième épisode, elle raconte s’être sentie marginalisée par l'équipe de tournage, malgré un bon encadrement. «J’ai plus ou moins aimé le côté extérieur des caméras, donc ce qui n'était pas filmé. Durant l'aventure, les journées où on se voyait, j'avais surtout l'impression d'être le mouton noir un peu, d'être de côté. Pas par les participants, mais vraiment plus par l'équipe de production.»

Elle confie toutefois que l’émission lui a «apporté beaucoup dans la vie de tous les jours».

«S'il y en a que ça peut aider, tant mieux. Pour moi, ce n'est pas tellement ma tasse de thé maintenant. Si j'avais à le refaire, avec la femme que je suis maintenant, non. Si j'étais encore la femme que j'étais à l'époque, probablement que oui, je le referais.»

Écoutez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.