La prison pour cet ancien espoir québécois de la LNH qui a harcelé une ex-copine
Le hockeyeur déchu Gabriel Gagné est aussi accusé d’agression sexuelle dans trois autres dossiers


Erika Aubin
Visé par de multiples accusations d’agression sexuelle, un ancien espoir des Sénateurs d’Ottawa a écopé de six mois de prison pour avoir harcelé et menacé pendant trois ans une ex-copine notamment avec de faux comptes sur les réseaux sociaux.
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«Ma ten caliser [sic] une.» C’est le genre de message que Gabriel Gagné pouvait écrire à une jeune femme avec qui il a entretenu une relation toxique et houleuse entre 2015 et 2018, apprend-on dans un document judiciaire.
Le hockeyeur, qui avait un problème significatif de consommation d’alcool, appelait son ex-copine de façon incessante à l’été 2017, peu importe l’heure de la journée.
Par messages textes, il lui disait «tantôt qu’il l’a toujours aimée, tantôt qu’il la déteste. Il est insultant et parfois dénigrant», peut-on lire dans le résumé conjoint des faits.
L’homme de 26 ans a plaidé coupable en mai dernier à des accusations de harcèlement et de menaces de mort, au palais de justice de Saint-Jérôme. La juge Nancy McKenna l’a ensuite condamné à six mois de prison.
Dans ce dossier, il a été acquitté d’agression sexuelle et a obtenu un arrêt conditionnel des procédures sur un chef d’accusation de voies de fait.

Faux comptes
Pour contourner le fait qu’elle avait bloqué ses réseaux sociaux et son numéro de téléphone, Gabriel Gagné était même allé jusqu’à créer de multiples faux comptes pour continuer de communiquer de façon répétitive avec sa victime, dont l’identité est protégée par la cour.
L’ancien de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) avait vu sa carrière s’effondrer en raison de ses nombreux démêlés avec la justice en 2021. Il devait s’aligner avec une équipe de hockey en Norvège, mais le club a résilié son contrat à la suite de son arrestation.
Rappelons qu’il avait été accusé d’agression sexuelle à Montmagny et à Trois-Rivières. Une de ses victimes serait mineure.
Après la médiatisation de sa première arrestation, d’autres présumées victimes se sont manifestées à la Sûreté du Québec. Ainsi, il a été accusé à nouveau à l’hiver 2022 pour avoir leurré une personne mineure, à Saint-Jérôme.
Quelques semaines plus tard, il a comparu au palais de justice de Saint-Hyacinthe, où il fait face à des accusations d’agression sexuelle, d’agression armée, de harcèlement et de voies de fait envers une jeune femme. Des procès sont à venir pour tous ces dossiers.
Depuis son adolescence
Le résident de Saint-Adèle a également des antécédents judiciaires qui remontent à son adolescence. Il a plaidé coupable l’an dernier en Chambre de la jeunesse pour deux infractions de nature sexuelle commises en 2014. Au moment des faits, il jouait pour les Tigres de Victoriaville dans la LHJMQ.
Le hockeyeur déchu avait été un choix de deuxième ronde (36e au total) des Sénateurs d’Ottawa au repêchage de 2015. Il a évolué avec les IceHogs de Rockford, le club-école des Blackhawks de Chicago dans la Ligue américaine, en 2020-2021.
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