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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

La prière, c’est du sérieux

Les vendredis sont différents à Doha

Entre 11 h 30 et 13 h, le vendredi,  les rues sont désertes à Doha.
Entre 11 h 30 et 13 h, le vendredi, les rues sont désertes à Doha. Photo Dave Lévesque
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Dave Lévesque

2022-11-26T03:55:26Z
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DOHA, Qatar | Après une semaine à Doha, aussi bien le dire, on ne se sent pas dépaysé du tout.

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Il faut dire qu’ici, tout le monde parle anglais et que l’organisation urbaine n’est pas bien différente de ce qu’on voit à la maison. C’est une grande ville après tout.

Il y a bien la chaleur ou les hommes qui portent la tenue traditionnelle, mais ce n’est pas bien déstabilisant.

Toutefois, le vendredi a quelque chose de particulier ici. Pendant quelques heures, tout s’arrête.

Ville déserte

En effet, le vendredi est une journée sainte dans cette partie du monde où la semaine ouvrable se déroule du dimanche au jeudi.

Le vendredi, c’est journée de prière, et plusieurs règles y sont liées. Par exemple, le métro n’ouvre qu’à 9 heures.

Les magasins, les cafés, les restaurants, les hôpitaux, les cliniques, les bureaux, les hôtels et les usines doivent fermer pour une période de 90 minutes, entre 11 h 30 et 13 h. Et on ne blague pas avec ça, ne pas respecter l’arrêt obligatoire vient avec une amende de plus de 3000 $.

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On a compris l’ampleur du phénomène quand on s’est rendu au Mall of Qatar, situé tout près du stade Ahmed bin Ali où on s’était rendu pour rencontrer les partisans iraniens et gallois.

On se rend dans le centre commercial vers 11 h 30 avec l’intention de dîner, plutôt que d’aller au buffet plutôt moyen du centre des médias.

Service terminé

Impossible de s’asseoir dans un restaurant puisque le service était terminé, les partisans des deux équipes tentant pour leur part de commander à la foire alimentaire avant la pause obligatoire.

En reprenant le chemin vers le métro, on marche dans les couloirs du centre commercial et toutes, toutes les boutiques sont fermées, pendant que les hommes s’agglutinent devant la salle de prière.

Rues abandonnées

Pendant que l’appel à la prière résonne aux quatre coins de la ville, le trafic est presque réduit à néant.

Les autoroutes, habituellement très remplies, sont presque vides.

En ville, les rues sont désertes et on pourrait marcher au milieu des grandes artères.

Remarquez, ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose parce qu’être piéton ici peut être un sport dangereux.

Il y a bien des panneaux d’arrêt un peu partout, mais il semble qu’il s’agisse d’une suggestion bien plus que d’une obligation.

Si un automobiliste arrive à un coin et qu’il estime avoir le temps de passer, il ne fera pas son arrêt pour s’élancer, et au diable les piétons.

Il faut donc avoir des yeux tout le tour de la tête et regarder deux fois plutôt qu’une avant de mettre le pied dans la rue.

Party !

Une fois la prière terminée, en début d’après-midi, la vie reprend, et on vous assure que les expatriés, qui représentent 90 % de la population, en profitent.

En fait, une nouvelle tradition s’est ajoutée à l’ancienne de la prière. C’est celle du brunch du vendredi.

Ça consiste essentiellement à se rendre au restaurant d’un hôtel de luxe pour boire et manger jusqu’à plus faim et plus soif avec buffet et mimosas à volonté.

Et il y en a pour toutes les bourses. Ça commence aux environs de 100 riyals (33 $) et si vous voulez vraiment vous gâter, vous paierez plus de 400 riyals (133 $) dans leurs meilleures maisons.

On aurait bien aimé tester, mais notre sens du devoir nous a incités à aller à l’entraînement du Canada.

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