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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

La prévention vaut plus qu’un alcootest, prévient la DG d’Éduc’Alcool

PHILIPPE-OLIVIER CONTANT/AGENCE QMI
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Agence QMI

2022-12-29T00:20:19Z
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La meilleure façon de prévenir les accidents liés à l’alcool au volant est de prévenir le déplacement de ses soirées à l’avance plutôt que de se fier aux alcootests, qui ne sont «pas toujours fiables», suggère la directrice générale d’Éduc’Alcool.

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«Prévoyez vos déplacements [vers la fête], comment on va y aller, comment on va revenir», a proposé en entrevue à QMI Geneviève Desautels.

En choisissant un chauffeur désigné pour la soirée arrosée, les fêtards peuvent se permettre de festoyer la conscience tranquille, avant de réaliser trop tard que l’on n’est plus en état de conduire.

«Nos jeunes sont particulièrement bons, parce que ça fait 10 ans que c’est tolérance zéro pour les jeunes en bas de 22 ans. Alors quand ils ont 23, 24, 25, ils continuent de faire la même chose.»

Trop souvent, dit Mme Desautels, les gens surestiment leur capacité à prendre le volant.

«Quand tu n’es plus en mesure de conduire, ton jugement est altéré. C’est pour ça que les gens ne s’en rendent pas compte», a-t-elle expliqué.

L’entreprise Alco Prévention Canada, spécialisée dans la vente de produits de prévention comme des éthylomètres et éthylotests électroniques, a dévoilé mercredi les résultats d’une expérience sur le terrain effectué dans plus de 300 partys de bureau au cours des deux derniers mois.

Sur plus de 30 000 tests effectués dans cette période, plus de 35 % des buveurs dépassaient la limite permise de 0,08 mg d’alcool dans le sang, et 35 % d’entre eux ne s’en doutaient pas, a rapporté Alco Prévention Canada.
«Trop souvent on entend dire : "je pense que je suis correct". À tort, évidemment», a dit par communiqué Eric Ferron, directeur des communications de l’entreprise.

Les résultats du test sont une preuve que «les consommateurs doivent utiliser des outils comme des détecteurs d’alcool afin de prendre des décisions raisonnables», a déclaré M. Ferron.

Bien qu’ils peuvent être utiles dans certaines circonstances, les résultats du test «démontrent à quel point ça ne sert à rien de se fier à des alcootests, parce que justement, il est trop tard», a dit Geneviève Desautels. «Ton jugement est altéré à partir du moment où tu prends ta première consommation d’alcool.»

Qui plus est, «les alcootests ne sont pas fiables à 100 %», a-t-elle précisé.

Par exemple, il est possible que le dernier verre pris avant de souffler dans le test ne se reflète pas dans le résultat, puisque l’alcool n’a peut-être pas déjà été assimilé dans le sang.

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