La preuve est close au procès du policier Samuel Ducharme

Janie Dandonneau
La preuve est clause au procès du policier Samuel Ducharme, accusé d'agression sexuelle. Le contre-interrogatoire de l’ex-porte-parole du Service de police de Sherbrooke s'est terminé mercredi au terme de la troisième journée d’audience.
Le procureur de la Couronne, Me Marc-André Roy, a questionné à plusieurs reprises l’accusé sur les réactions laissant croire au consentement de sa présumée victime.
Samuel Ducharme a répété, comme il l’avait fait la veille, que tous les différents signaux envoyés par la plaignante laissaient croire à un flirt mutuel et consensuel. Selon Ducharme, «il ne faut pas prendre les gestes individuellement, mais plutôt l'ensemble qui l'amène à croire que c'est un flirt entre eux.»
Me Côté lui a demandé alors si «la plaignante confirme verbalement le flirt?», ce à quoi Ducharme a répondu par la négative.
L’accusé a précisé qu’à plusieurs reprises, la plaignante semblait apprécier les gestes posés et que son non verbal allait dans cette direction. Il cite en exemple le moment où il caressait le cou de la présumée victime et que cette dernière, selon son récit, a penché la tête vers l’arrière, s’est détendue et a semblé apprécier le contact physique. Il a aussi souligné que les nombreuses allusions à connotations sexuelles ou de séduction laissaient croire à un flirt consentant.
Selon le procureur, ce procès se jouera sur la notion de consentement, de l'impression de consentement et la crédibilité accordée à chacun des témoins principaux.
Fait plutôt rarissime, les avocats présenteront leurs plaidoiries par écrit d’ici le 9 juin. Le juge prendra la cause en délibéré le 16 juin prochain.