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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

La première fusée de conception sud-coréenne décolle jeudi pour son troisième vol

AFP
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2023-05-25T06:06:00Z
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Pour la troisième fois, la Corée du Sud doit lancer jeudi sa première fusée de conception nationale baptisée Nuri et tenter de placer un satellite en orbite, ce qui pourrait constituer un tournant du programme spatial sud-coréen en plein développement. 

Initialement programmé mercredi, le vol avait été reporté quelques heures avant l'heure prévue en raison d'un problème technique. Il a depuis été résolu, ont indiqué des responsables.

Il s'agit du troisième lancement de Nuri. Un premier tir s'était soldé par un échec avant un succès en 2022 lors du deuxième lancement de la fusée qui avait mis en orbite des satellites d'essai. Lors de ces tirs, les charges utiles transportées par le lanceur avaient visé principalement à étudier ses performances.

Jeudi, la fusée embarque huit satellites opérationnels, dont un véritable «satellite de type commercial», selon le ministère sud-coréen des Sciences.

Haut de plus de 47 mètres et pesant quelque 200 tonnes, le lanceur de trois étages doit décoller à 18 h 24 locales (9 h 24 GMT) du Centre spatial de Naro, situé sur la côte sud du pays.

Ce «troisième lancement vise à placer sur une orbite cible un satellite» conçu en Corée du Sud, a décrit aux journalistes Ko Jeong-hwan, directeur du programme de la fusée Nuri à l'Institut coréen de recherche aérospatiale (KARI).

L'engin de quelque 180 kg, NEXTSat 2, a été développé par l'Institut supérieur coréen des sciences et technologies (KAIST). Il doit être satellisé à quelque 550 km d'altitude, explique le KARI.

L'appareil est équipé d'un petit radar à synthèse d'ouverture qui permet d'obtenir des images de haute résolution, quelles que soient les conditions météorologiques.

Le succès de ce troisième lancement dépendra de la capacité du lanceur à placer correctement en orbite les huit satellites qu'il transporte.

Il a fallu une dizaine d'années pour développer cette fusée, pour un coût de 2000 milliards de wons (1,4 milliard d'euros).

La Corée du Sud est un des pays les plus avancés technologiquement, mais elle est toujours restée à la traîne dans le domaine de l'exploration spatiale, là où l'Union soviétique avait ouvert la voie avec le lancement du premier satellite en 1957.

Les deux premiers lancements sud-coréens d'une fusée utilisant en partie la technologie russe, en 2009 et 2010, s'étaient soldés par un échec. En janvier 2013, elle avait finalement été lancée avec succès.

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