La première femme à la tête de l’Aviation royale canadienne n’a plus le temps de piloter

La lieutenante-générale Jamie Speiser-Blanchet, première femme à occuper le poste de commandant de l’Aviation royale canadienne, avoue qu’elle n’a plus le temps de piloter.

Au cours de sa carrière, la lieutenante-générale Speiser-Blanchet a notamment exercé le rôle de pilote d’hélicoptère tactique aux commandes du CH-146 Griffon.

« Malheureusement non ! Pas de façon active. Oui, ça me manque même si je n’ai pas beaucoup de temps pour y penser ! Ça reste de beaux souvenirs et ça vaut beaucoup pour moi », a expliqué la nouvelle commandante au lendemain de la passation des pouvoirs à Ottawa.

Au sommet

Au cours de sa carrière dans les années 90, elle n’aurait jamais imaginé une telle ascension jusqu’au sommet. Son père était pilote de chasse à Bagotville et de son côté, elle a commencé à la base de Valcartier.

« Ce n’était pas nécessairement prévu et certainement pas au début de ma carrière. C’est une belle surprise ! », a-t-elle ajouté.

Son mandat à l’ARC devrait être axé autour d’un ambitieux programme de modernisation avec de nouveaux appareils et des nouvelles technologies.

Originaire de Chicoutimi, la femme de 52 ans se retrouve à la tête de la Force aérienne avec devant elle, une autre femme comme numéro un de l’Armée canadienne, la générale Jennie Carignan, chef d’état-major de la Défense.

« Je suis très fière de cette responsabilité et je suis ravie de travailler avec elle. Avoir des femmes dans ces postes, c’est une image qui change. Je vois beaucoup d’évolution et ça prend du temps. Il y a du progrès. Nous sommes en train de penser de manière différente et c’est très positif. »

Des rôles importants

Jamie Speiser-Blanchet occupait jusqu’à tout récemment le poste de commandante adjointe de l’ARC.

« Nous allons voir plus de femmes pilotes et plus de femmes dans les grades supérieurs. Il y a beaucoup d’opportunités pour les femmes dans ces métiers. »

L’Aviation royale canadienne compte environ 11 600 membres de la Force régulière, 2 000 membres de la Force de réserve et 1 400 civils