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L'article provient de Le Journal de Montréal

La poutine n'est pas meilleure à Montréal qu'à Paris, selon un influenceur français (qui s'est mis le Québec à dos)

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Photo portrait de Anne-Sophie Poiré

Anne-Sophie Poiré

2025-06-02T18:44:58Z
2025-06-03T22:33:48Z
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Un influenceur culinaire français dont le voyage a été payé par le gouvernement du Québec pour promouvoir la gastronomie de la province à son million d’abonnés affirme que la poutine de Montréal est aussi bonne que celle de Paris. Et sans surprise, le commentaire ne passe pas sur les réseaux sociaux où les utilisateurs québécois n’hésitent pas à défendre cet héritage.

• À lire aussi: Un influenceur français invité par Québec mange de la poutine et du pouding chômeur à Montréal

«Je dirais match nul», lance Alexis Thiebaut lorsqu’il compare la poutine parisienne à celle mangée au mythique restaurant La Banquise, à Montréal. 

L’influenceur culinaire plus connu sous le nom «Le Paris d’Alexis» a été invité par le ministère du Tourisme du Québec pour faire la promotion de la province, et plus particulièrement de sa gastronomie. Il cumule un million d’abonnés sur Instagram, TikTok et YouTube. 

@leparisdalexis QUI FAIT LA MEILLEURE POUTINE 🇨🇦🇫🇷 ? J’ai testé @La Banquise ♬ son original - Le Paris d’Alexis

Arrêt obligatoire, donc: une poutine. 

Alexis Thiebaut a suivi les suggestions de ses abonnés, des Français pour la plupart, qui lui ont vivement recommandé le restaurant de la rue Rachel, sur Le Plateau-Mont-Royal, qui est ouvert jour et nuit. 

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Il souhaite comparer le trio frites, sauce, fromage à celui servi à La Poutinerie, située dans le 10e arrondissement, à Paris, où la poutine est fabriquée à partir de «vrai» cheddar en grains, dit-on, provenant de la région de Savoie. 

«On est sur deux propositions totalement différentes», juge le créateur de contenu. 

«Les poutines à Paris sont plus sobres, plus simples, avec du fromage qui file et une sauce brune moins puissante. La poutine ici [à Montréal] a beaucoup de caractère: la sauce brune est super bonne, le fromage qui couine sous la dent est assez sympa», analyse-t-il. 

Son verdict: égalité. 

Le fromage, le nœud de la guerre

Par ce «match nul», Alexis Thiebaut venait sans le savoir, peut-être, de réveiller la grogne du peuple québécois qui ne tolère pas que l’on s’en prenne à ce pilier de la gastronomie d’ici. 

Et pourtant, ce n’est pas la première fois qu’une attaque envers la poutine sème l’émoi sur les réseaux sociaux. 

«Dude, tu viens de te mettre tout le Québec à dos», signale un utilisateur sur TikTok. 

En 2017, un premier restaurant entièrement consacré au plat emblématique, La Maison de la poutine, ouvrait ses portes à Paris. Depuis, plusieurs établissements ont l’ajouté à leur carte. 

Si les frites et la sauce brune composant le repas peuvent facilement être reproduites, le fromage «skouik-skouik», lui, est une spécificité de la belle province que plusieurs jugent inimitable. 

Le fromage qui «file» n’est donc pas un vrai fromage à poutine, plaident les abonnés, qui précisent qu’il doit être frais pour couiner sous la dent et surtout, pour ne pas fondre une fois nappé d’une sauce brune bien chaude. 

Sous la vidéo de l’influenceur publiée sur Instagram, même la critique de restaurant et chroniqueuse gastronomique Lesley Chesterman rappelle que «sans le fromage en grains, ce n’est pas une vraie poutine».

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