Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Femme happée mortellement à Saguenay: la police privilégie la thèse de l'accident

Partager

Kate Tremblay | TVA Nouvelles

2022-03-01T00:17:04Z
Partager

L'individu qui a happé mortellement une mère de famille de Saguenay de 32 ans au volant de sa chargeuse vendredi soir sur le boulevard St-Paul, dans l'arrondissement de Chicoutimi, n'aurait rien à se reprocher.

• À lire aussi: Sa femme happée par une déneigeuse: «Je vis un cauchemar»

• À lire aussi: Une femme happée par une déneigeuse perd la vie

La police de Saguenay privilégie la thèse de l'accident pour expliquer le drame.

Le conjoint de la femme, qui marchait à ses côtés lorsque la collision fatale s'est produite, a accepté de raconter son cauchemar à TVA Nouvelles, malgré la douleur encore vive.

«Je me tourne et je vois la grosse gratte. J'ai ressenti un coup et je suis tombé de côté, a raconté Maxime Duperré qui ne se doutait pas, à ce moment-là, que sa conjointe, Marie-Jo Morais, avait été happée de plein fouet par la chargeuse.

«Je pars pour me lever et là, je la vois passer au-dessus moi.»

Il a couru à son secours.

«Je lui parle et lui demande comment elle va, mais je me rends compte qu'elle est toute raide et quand je l'ai pris pour la mettre en sécurité, c'est là que j'ai vu la trace de sang, a expliqué M. Duperré. Deux heures plus tard, le médecin en charge de Marie-Jo m'a dit que ça n'allait pas, que c'est son cerveau et que son décès s'en vient. J'ai pensé tout de suite à ses deux petites filles.»

Publicité

Le père des deux fillettes âgées de 10 et de 8 ans est lui aussi décédé accidentellement en 2015.

«C'est une malédiction, a laissé tomber Maxime Duperré. Ça ne lâche pas.»

Le conducteur de la chargeuse, lui, ne s'est jamais arrêté.

La diffusion de l'histoire dans les médias a permis au propriétaire de la chargeuse de reconnaître sa machinerie et d'identifier le conducteur.

Ils se sont rendus tous les deux au poste de police.

Le conducteur n'aurait jamais vu le couple selon ce qu'il a mentionné aux enquêteurs.

«Il y a des lampadaires, mais l'éclairage est au minimum, a précisé le porte-parole de la police de Saguenay, Hervé Berghella. Le boulevard St-Paul n'est pas aménagé pour les piétons. Il n'y a pas de trottoirs, ni d'un côté, ni de l'autre. Par contre, il n'est pas interdit d'y circuler à pied comme c'est le cas, par exemple, en bordure de l'autoroute.»

L'enquête policière n'est pas encore complétée. Un coroner a aussi été mandaté au dossier.

Une campagne de sociofinancement a été lancée sur les réseaux sociaux par des membres de la famille des fillettes. L'initiative avait déjà permis d'amasser plus de 8000 $ lundi en fin d'après-midi.

Publicité
Publicité