La police accentue la pression sur les trafiquants liés aux Hells Angels
Maxime Deland
Les policiers accentuent la pression sur un réseau de trafiquants de stupéfiants liés aux Hells Angels en Montérégie.
Deux semaines après avoir investi le repaire du chapitre South de la bande de motards, les forces de l’ordre mènent depuis mercredi matin des perquisitions chez des individus soupçonnés d’appartenir à un réseau de trafiquants de drogues qui opèrent pour le compte des Hells.
Plus d’une centaine de policiers participent à cette importante opération dans diverses municipalités, dont Mont-Saint-Hilaire, Saint-Jean-Baptiste et Belœil.
Cette frappe policière se veut la quatrième phase du projet d’enquête baptisé RÉALIGNER, qui s’attaque à des proches de la plus redoutable bande de motards au monde.
Les deux premières phases ont eu lieu les 1er et 22 mai, dans les municipalités de Chambly, Marieville, Belœil, McMasterville et Saint-Basile-le-Grand.
La troisième phase aura assurément été la plus importante, le 30 mai, avec une spectaculaire opération menée au repaire des Hells Angels du chapitre South, à Saint-Charles-sur-Richelieu.
Des dizaines et des dizaines de policiers lourdement armés ont convergé vers le local des Hells en début de soirée.
Les policiers voulaient ainsi faire une démonstration de force et une vraie: deux camions blindés, des dizaines de membres des groupes tactiques d’intervention de la Sûreté du Québec et du SPVM, les unités canines et d’innombrables enquêteurs ont fait irruption au repaire des Hells, sur le 4e Rang Nord.
Quelques membres en règle des Hells Angels, de même qu’une poignée de membres de leur club-école des Demons Choice, se trouvaient à leur repaire lorsque les policiers sont intervenus.
On a notamment aperçu sur place les motards de longue date Salvatore Cazzetta, Michel «Sky» Langlois et Michel «Guert» Guertin.
Tous les motards qui se trouvaient sur les lieux ont été menottés, puis relâchés en attendant la suite de l’enquête.
Aucune arrestation n’était prévue au cours de la journée de mercredi, mais plusieurs éléments de preuves devaient être saisis.
Un bilan devrait être fourni plus tard par la police.