«La plus grande vedette de l’histoire de la lutte»: le monde de la lutte québécoise pleure le décès de Hulk Hogan

Stéphane Cadorette
Le décès de Hulk Hogan a eu des échos jusqu’au Québec, où le petit monde de la lutte québécoise se dit attristé par la perte de celui qui est devenu une figure marquante du monde de ce sport-divertissement depuis plus de 40 ans.
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Raymond Rougeau, qui l’a côtoyé comme lutteur à la WWF (WWE depuis 2002) dans les années 1980 et ensuite à titre de commentateur, n’est pas du genre à hésiter lorsqu’on lui demande quel héritage laisse Hogan.
«Pour moi, Hulk Hogan a été la plus grande vedette de l’histoire de la lutte. Je ne dis pas qu’il était le meilleur lutteur, mais qui, à travers la planète, ne connaît pas le nom de Hulk Hogan?
«Les autres qui ont suivi, je ne les dénigre pas, mais ils ont surfé sur sa vague. C’est lui qui a défoncé les barrières», a plaidé Rougeau, aujourd’hui maire de Rawdon, en entrevue au Journal.
Un grand respect mutuel

À ses yeux, la lutte ne serait jamais devenue le spectacle extravagant qu’elle est devenue sans l’apport de Hogan, qui a trouvé son parfait complice en la personne de Vince McMahon. Celui-ci était à l’époque à ses débuts comme ambitieux propriétaire de la fédération et qui visait une expansion internationale.
«C’était le mariage parfait entre le génie créatif de McMahon et le lutteur pour réaliser ses idées de grandeur. Cette personne ne pouvait être personne d’autre que Hulk Hogan à cette époque. Il avait le charisme, le physique, le look, en plus d’être articulé et coloré», a-t-il rappelé.
Rougeau assure qu’il ne conserve que de bons souvenirs de ses collaborations avec Hogan.
«Il y avait un grand respect entre Hulk et les frères Rougeau», a-t-il noté. Quand je suis devenu commentateur et que je devais réaliser des entrevues avec lui, il coopérait toujours, tandis que d’autres devenaient rapidement difficiles d’approche.
«Des gars comme Macho Man ou Ultimate Warrior, c’était les pires! Hulk, lui, me répondait toujours: c’est quand tu veux, brother!», rigole-t-il, des années plus tard.
Lien fort avec Montréal
Pour sa part, Pat Laprade, descripteur pour la WWE et historien du monde de la lutte, qualifie de «bien triste nouvelle» le décès du légendaire lutteur.
«Il y avait une rumeur hier [mercredi] à l’effet que Hogan était décédé, et son ancien manager Jimmy Hart, qui est demeuré l’un de ses bons amis, avait nié en disant qu’il allait super bien. C’est surprenant, surtout que 71 ans, c’est relativement jeune», a-t-il constaté.
«Dans le ring, il n’était pas le meilleur, mais un bon lutteur, c’est bien plus que ça. Personne ne va m’obstiner en disant qu’il a été l’un des plus grands, et il y a même un argument à faire pour dire qu’il a été le plus grand».
Laprade n’a pas manqué de souligner qu’il y a toujours eu un petit quelque chose, historiquement, entre Hogan et Montréal.
«Dans les années 1980, quand Gino Brito a commencé sa promotion ici [Promotions Varoussac, devenue ensuite Lutte Internationale], Hogan a été le premier à remplir le Centre Paul-Sauvé dans une finale contre André le Géant. Il a ensuite lutté à quelques reprises pour Lutte Internationale, et quand la WWF a pris le contrôle du territoire, il est rapidement devenu le favori ici.
«Il a aussi reçu l’une des plus grandes ovations dans l’histoire à Montréal en mai 2002 lorsqu’il est revenu à SmackDown, quand il est revenu en rouge et jaune», a-t-il rappelé.