La fillette de LaSalle retrouvée: «J’ai encore la chair de poule», confie un policier

Agence QMI
Les personnes qui ont participé à l’importante mobilisation policière ayant permis de retrouver la fillette de LaSalle en vie, mercredi, n’ont jamais perdu espoir malgré le temps qui s’écoulait, selon un enquêteur qui était au cœur des recherches.
«On a la petite. C’est incroyable. Je vous le dis, j’ai encore la chair de poule en ce moment», a confié, ému, Jessie Houle, du Service des enquêtes sur les crimes contre la personne de la Sûreté du Québec (SQ), lorsqu’il a raconté jeudi, en entrevue au Québec Matin, le moment où la petite Claire a finalement été retrouvée.
Pour lui comme pour les 250 policiers de la SQ mobilisés, c’est «une fin très heureuse» qui restera gravée dans les mémoires.
Dès le signalement de la disparition, une impressionnante opération a été déclenchée par les policiers de la SQ, du SPVM, de la police provinciale de l’Ontario mais aussi des corps policiers de Gatineau et de Longueuil, qui sont venus en renfort.
«L’atmosphère, c’est incroyable. On met tout en branle. On met vraiment une structure qui est immense», a expliqué M. Houle, évoquant les drones, les hélicoptères, les chiens pisteurs, la mobilisation de 120 policiers uniquement dédiés à l’analyse d’enregistrements de caméras ainsi que des profileurs et des psychologues judiciaires.
«On voulait y croire»
L’enquête s’est déroulée dans l’urgence, le stress et l’incertitude: «On nageait vraiment dans le nébuleux. [...] Chaque minute compte.»
«On voulait y croire. Je vous le dis [mercredi] matin, on motivait les troupes. On leur disait: "Il y a encore des chances. Il n’y a peut-être pas beaucoup de chances, mais il y a des chances." [...] Oui, on se préparait au pire. Il ne faut pas non plus se mettre la tête dans le sable en pensant que le pire ne pouvait pas arriver.»
Vers 15h mercredi, au poste de commandement, l’annonce de la découverte a été «toute une émotion».
«C’était incroyable. [...] On a l’information. On a la petite. [...] Les genoux fléchissent. Elle parle. Mon Dieu, c’est incroyable. [...] Il y avait des gens autour de la table qui pleuraient. C’est vraiment un sentiment incroyable.»
Pour le policier, qui n’a pas dormi depuis dimanche, ce succès donne un sens à un métier trop souvent confronté à la tragédie. «On rentre dans la police pour ça. [...] Ça compense parce que ça prend des victoires pour réussir parce que ce n’est pas tout le temps évident.»
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.