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L'article provient de TVA Nouvelles

«La perte de poids, ça ne va pas au mérite»: les résolutions trop restrictives sont vouées à l'échec

Plus d'un Québécois sur deux souhaite perdre du poids selon un nouveau sondage

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Photo portrait de Hugo Duchaine

Hugo Duchaine

2024-01-05T00:30:00Z
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Les résolutions trop restrictives du Nouvel An sont vouées à l’échec si le poids sur la balance est la seule mesure de succès, prévient une nutritionniste, alors que 60% des Québécois souhaitent maigrir selon un nouveau sondage.

• À lire aussi: Pénurie d’Ozempic: des médecins cessent de le prescrire juste pour perdre du poids

«Le poids, ce n’est pas toujours aussi facile à modifier ou à contrôler que ce que l’industrie de l’amaigrissement nous envoie comme message, lance Andrée-Ann Dufour Bouchard d’ÉquiLibre. La perte de poids, ça ne va pas au mérite. Changer ses habitudes de vie, ça demande des efforts et de la volonté et malheureusement, le poids ne suit pas toujours proportionnellement.»

La nutritionniste Andrée-Ann Dufour Bouchard, aussi cheffe de projets chez ÉquiLibre.
La nutritionniste Andrée-Ann Dufour Bouchard, aussi cheffe de projets chez ÉquiLibre. PHOTO FOURNIE PAR ÉQUILIBRE
Paradoxe

D’ailleurs, un sondage de la firme Léger, commandé par son organisme, met en lumière un paradoxe important. Même si plus de 80% des répondants trouvent que la société accorde trop d’importance à l’apparence physique, près de 60% veulent maigrir ou s’inquiètent d’engraisser.

«Même si c’est facile de le reconnaître en société, au niveau individuel, on pense souvent avoir un contrôle sur le poids ou qu’on pourrait faire mieux», souligne Mme Dufour Bouchard, ajoutant que le mois de janvier est aussi propice aux remises en question sur notre tour de taille.

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Elle rappelle que les diètes restrictives sont inefficaces à long terme, puisque les gens vont fréquemment reprendre le poids perdu. «Si ça marchait, on ne reprendrait pas les mêmes résolutions janvier après janvier», souffle-t-elle.

Autre mesure

«C’est positif pour la santé d’améliorer notre alimentation ou de faire plus d’activité physique, mais si la seule manière de mesurer l’efficacité de nos changements d’habitudes de vie, c’est par le poids, il y a un risque», dit la nutritionniste, car le poids peut aussi être influencé par l’âge, la génétique ou les médicaments, entre autres.

«Il faut voir le poids comme un effet secondaire potentiel, mais pas garanti. Il est plus bénéfique de faire de petits changements qu’on maintient toute l’année, que de gros changements qu’on abandonne en février», poursuit-elle, plaidant pour des activités réalistes à accomplir au quotidien et qui procurent du bien-être.

Que pensent les Québécois à propos du poids?

  • 81% des Québécois sont d'accord pour dire que la société accorde trop d’importance à l’apparence physique;
  • 56% des Québécois ressentent de l’inquiétude quant à l’idée d’être ou de devenir gros et 59% souhaitent maigrir, peu importe le poids;
  • 41% des répondants se sentent coupables de ne pas manger mieux; 
  • 56% des répondants se sentent coupables de ne pas faire plus d’activité physique; 
  • 41% des répondants sont angoissés ou stressés par leur poids.

Source: Sondage Léger mené pour ÉquiLibre

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