La pénurie de logements n’épargne pas l’est de la province
Cimon Charest | TVA Nouvelles
La pénurie de logements ne touche pas seulement les grands centres. Plusieurs petites localités de l'Est-du-Québec sont frappées par une crise sans précédent.
«On s'aperçoit que la situation a changé depuis une décennie, a indiqué le préfet de La Mitis et maire de Price, Bruno Paradis. Il y a une époque où le taux d'occupation était beaucoup moins élevé dans les régions plutôt rurales. C'est maintenant depuis moins en moins le cas.»
Dans certaines villes et municipalités, le taux d'inoccupation des logements se situe sous la barre de 1%. Un des pires pourcentages au pays. Des maires demandent à Québec des mesures structurantes pour aider à la construction de logements.
«Quand on parle de construction, on parle aussi d'infrastructures, a dit le maire de Mont-Joli Martin Soucy. Le problème que les villes vivent comme embûche c'est que ça prend des infrastructures souterraines, des égouts pluviaux, de l’éclairage donc actuellement aucune municipalité n’a ces sommes disponibles pour faire de la construction.»
Entre-temps, des élus doivent être créatifs. Comme à Price où on a modifié la réglementation en place pour permettre la construction de minimaisons.
«On s'aperçoit aussi que la réalité a changé. Il y a une nouvelle génération qui ne veut pas nécessairement la grosse maison, d'immenses cabanes», a ajouté Bruno Paradis.
«Les municipalités peuvent adopter un programme d'incitatif financier, a expliqué le maire de Carleton-sur-Mer, Mathieu Lapointe. C'est ce qu'on a fait à Carleton-sur-Mer. Concrètement c'est 15000$ par porte qui est offert par la municipalité pour la construction de logements locatifs. On ajoute aussi un 10000$ supplémentaire qui est disponible dans une enveloppe qu'on a réservée à l'échelle régionale et cela a permis de faire des projets partout dans l'ensemble de la région.»
Sur la Côte-Nord, se trouver un logement est aussi difficile.
«On va arriver d’ici les prochains mois au bout de l'entonnoir. Je sais qu'on va avoir de la misère à loger tout ce monde-là. On sait que les coûts de construction ici dans la Côte-Nord sont très élevés», a fait savoir le maire de Port-Cartier, Alain Thibault.
Parmi les pistes de solutions suggérées: adapter les programmes de financement des logements sociaux et tenir un registre des loyers.