La patate chaude du centre-ville de Val-d'Or
Émélie Rivard-Boudreau
Travaux majeurs, manque de main-d’œuvre, itinérance, vandalisme, dévitalisation due à la pandémie : les maux qui accablent le centre-ville de Val-d’Or sont nombreux, reconnaissent les deux candidats à la mairie qui promettent de s’y attaquer, chacun à leur façon.
«Je veux diminuer la peur en appuyant la création d’un centre de jour à l’extérieur du centre-ville, en encourageant les gens à dénoncer les méfaits par des plaintes officielles à la police», a proposé le candidat à la mairie Léandre Gervais, lors d’un débat organisé par la Chambre de commerce le 28 octobre.
Son opposante, Céline Brindamour, a affirmé que jamais elle ne s’est sentie craintive sur la 3e Avenue. Elle admet néanmoins que la crainte existe et la prend très au sérieux. Pour encourager le public à fréquenter à nouveau le centre-ville, elle propose de reporter la troisième phase de l’important projet de revitalisation qui devait être réalisé en 2022. Selon elle, les commerçants ont besoin d’un répit au lendemain de la pandémie.

«On va évaluer ça ensemble au conseil municipal. On a besoin de monde qui marche sur la 3e Avenue, qui rentre dans les magasins et qui achète. On a aussi besoin d’activités piétonnières», a insisté celle qui siège au conseil municipal depuis 1997.
Léandre Gervais s’oppose totalement à cette option. «Quand tu retardes un projet, ça monte le prix. Il nous reste 10 millions $ à faire et si on retarde, ça va monter le projet de deux millions par année. Il faut le faire au plus vite et penser à autre chose», a répondu l’ingénieur de formation, homme d’affaires et conseiller municipal depuis 2017.